Défaut de lieux d’isolement, pénurie de matériel de protection et promiscuité. Le cocktail pour une propagation optimale du Covid 19 est réuni dans les structures d’hébergement collectif (centres d’hébergement d’urgence, centres d’accueil de demandeurs d’asile, foyers de travailleurs migrants,…). En Val-de-Marne, services de l’État et autorités sanitaires viennent de lancer un dispositif pour limiter ce risque.
Dans le département du Val-de-Marne, près de 8000 personnes sont logées dans des structures collectives de type centres d’hébergement d’urgence, centres d’accueil de demandeurs d’asile ou encore foyers de travailleurs migrants. Dans un premier temps, les opérateurs agrées chargés de la gestion de ces lieux se sont débrouillés pour isoler comme ils le pouvaient les individus présentant des symptômes du Covid 19 et contactaient le SAMU en cas d’aggravation de leur état de santé. A ce jour, une dizaine de cas auraient été diagnostiqués dans ces structures.
«Depuis la semaine dernière, une équipe mobile de médecins déployée par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France intervient dans les structures d’hébergement collectif où des individus présentant des symptômes de Covid 19 sont signalés», explique la directrice de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement du 94, Catherine Larrieu.
En attendant les résultats des tests, les patients sont souvent invités à rester chez eux. Même chose en cas de diagnostic Covid + ne nécessitant pas d’hospitalisation. Or, la vie en structure collective de ces populations compromet tout auto-confinement. Un site d’accueil «Covid précaire» a donc été ouvert ce week-end dans l’enceinte de l’hôpital Esquirol à Saint-Maurice (Hôpitaux de Saint-Maurice) pour leur offrir un hébergement le temps de la guérison.
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