Secrétaire nationale adjointe d’EELV, Sandra Regol portera la voix des écologistes lors de la législative partielle de la 9ème circonscription du Val-de-Marne ces 20 et 27 septembre.
Pour les écologistes qui n’ont plus aucun député à l’Assemblée nationale et ne comptent aujourd’hui qu’une seule et unique parlementaire en la personne d’Esther Benbassa, sénatrice de Paris après l’avoir été dans le Val-de-Marne, la législative est une occasion à ne pas manquer. Pas question donc de se ranger derrière la bannière d’un autre allié de gauche, d’autant que les rapports de force électoraux établis aux dernières européennes et aussi aux municipales n’ont pas été déshonorants pour la formation politique des Verts.
Personnalité connue au plan national comme secrétaire adjointe du mouvement, c’est Sandra Regol qui représentera cette couleur lors de la législative partielle d’Alfortville-Vitry-sur-Seine. Si elle n’est pas issue du Val-de-Marne, elle est déjà ancrée en Ile-de-France. Cette personnalité qui n’est pas de la circonscription permet d’éviter les problèmes diplomatiques avec le PS d’Alfortville dont EELV est un allié municipal, ainsi que de passer au-dessus des courants qui s’opposent parmi les militants de Vitry-sur-Seine.
En interne à Vitry-sur-Seine, la question de l’investiture a néanmoins donné lieu à un règlement de compte post-municipales. Abdallah Benbekta, à la tête de la section de Vitry-sur-Seine, qui avait défendu et obtenu une candidature commune avec le PCF lors des municipales, a défendu à nouveau cette position et communiqué dessus sans l’aval du mouvement. Il est aujourd’hui suspendu par son parti. Entre les écologistes de Vitry-sur-Seine, la situation est en effet loin d’être apaisée. Lors des dernières municipales, une partie des écologistes ne souhaitant pas faire alliance avec le PCF ont défendu la candidature de Frédéric Bourdon (La Fabrique). Ces mêmes ont ensuite très mal avalé le fait que les écologistes élus avec le PCF aient contribué à faire élire le nouveau maire Pierre Bell-Lloch contre la tête de liste officielle Jean-Claude Kennedy, considérant cette manœuvre comme un putsch non démocratique.
Le choix de la suppléance a tranché entre les deux courants avec la désignation d’Anissa Tibah. Militante EELV, cette dernière est aussi membre de la Fabrique écologique et citoyenne Vitry en Mieux.

Rappel du contexte
La législative partielle de septembre intervient suite à la démission en juin de Luc Carvounas, député PS élu maire d’Alfortville, afin de respecter la loi contre le cumul des mandats. Elève de l’Ena, sa suppléante Sarah Taillebois, adjointe à Vitry-sur-Sein, a par ailleurs dû renoncer à ce mandat, son nouveau statut étant incompatible. Sur les 11 circonscriptions du Val-de-Marne, la neuvième est la seule à avoir été conservée par le PS en juin 2017, lors du ras-de-marée LREM. Trois ans plus tard, Alfortville reste un bastion PS et Vitry-sur-Seine a gardé sa mairie communiste même si le troisième tour a vu un règlement de compte fratricide au sein du PCF.
Pour l’heure, les candidats en lice sont : Isabelle Santiago pour le PS, Fati Konate pour le PCF, Sandra Regol pour EELV, Christian Benedetti pour LFI, Sandrine Ruchot pour Lutte Ouvrière, Jonathan Rosenblum pour LREM-Modem, Michèle Bonhomme-Afflatet pour LR-UDI et Gaëtan Dussausaye pour le RN.
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Lire tous nos articles sur les legislatives partielles à Alfortville - Vitry-sur-SeineLégislative partielle d’Alfortville – Vitry – Isabelle Santiago en tête, Sandra Regol se maintient
27 août 2020 à 16 h 20 min | Signaler un abus
Toute la lâcheté EELV ! On parachute une inconnue sur le plan local (pour éviter de se fâcher avec les alliés de gauche PS localement). Une inconnue, jamais vue, qui aurait été candidate pareillement si l’élection s’était tenue à Brest, Bordeaux ou Bastia. Exactement ce que personne ne veut, ne souhaite. Honte sur les écologistes, ou les faux écolos et leur magouille.
28 août 2020 à 10 h 42 min | Signaler un abus
Je n’ai rien contre Sandra Regol comme personne, mais prend-elle l’engagement d’avoir sa résidence principale dans la circonscription si élue ? Parce que le Val de Marne est trop devenu un terrain de parachutage, le temps d’une élection. Exemples.
Record pour la sénatrice (alors du 94) Esther Benbassa, ni élue du 94 ni même habitante. Elle s’occupait surtout de l’humanité ailleurs. Et est très peu venue dans le 94, à part Orly (l’aéroport). Le Sénat, représentant des territoires ? Une blague. Depuis Esther est sénatrice de Paris, c’est plus clair pour sa résidence.
Première dauphine, la socialiste tête de liste départementale aux régionales dans le 94, qui habitait Paris ! Et dans un logement social en plus.
Accessit pour Cécile Duflot, tête de liste 94 EELV aux régionales, qui n’a pas tardé à habiter Paris.
Et la liste peut s’allonger
Certes, on peut en déduire que les départements 94, 93 et 92 n’existent pas, si petits en taille. Mais avoir sa résidence dans sa circonscription, serait la moindre des choses. Car on peut aussi penser que les habitants qui vivent en banlieue ne peuvent qu’être mal représentés, par des élus qui vivent à Paris. Loin du peuple et de ses soucis de transport, par exemple.
28 août 2020 à 18 h 00 min | Signaler un abus
On peut tout de même rappeler que les députés sont avant tout de élus de la nation, et pas des élus locaux, quand bien même ils sont élus sur une circonscription.
30 août 2020 à 6 h 36 min | Signaler un abus
Certes ils sont élus nationaux, pas pour s’occuper seulement des électeurs de leur circonscription. Quoique bien des promesses de campagne électorale soient locales.
Mais écouter, ses électeurs, cela aide à mieux connaitre la vie des français.
En général, et pas juste de sa classe. Lorsqu’une majorité de jeunes députés urbains aisés vote une forte hausse des taxes sur les carburants, et un rabotage des retraites, eh bien des gilets jaunes ont fleuri à un tas de rond-points …
Un mandat n’est pas impératif, dit la Constitution, mais une “démocratie représentative” qui se limite à une élection tous les 5 ou 6 ans, ce n’est qu’une aristocratie élective.
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