Après une phase expérimentale menée dans 13 départements dont le Val-d’Oise en Île-de-France, le service national universel (SNU) s’étend cette année à l’ensemble du pays. En Val-de-Marne, 600 places sont à pourvoir et les inscriptions sont jusqu’au 3 avril. Quel intérêt ? Comment ça marche ? Explications.
Ce programme permet à des jeunes âgés de 15 à 18 ans de suivre pendant deux semaines, hors de leur région natale, un séjour de cohésion avant de réaliser une mission d’intérêt général de deux semaines près de chez eux. En Val-de-Marne, 600 places sont proposées. Inscription jusqu’au 3 avril.
«Découvrir de nouveaux horizons, apprendre sur soi et sur les autres, être acteur de sa citoyenneté… Le Service national universel (SNU) est une aventure hors du commun», promettent les services de l’État qui viennent de lancer la campagne de recrutement pour 2020. Objectif : sortir les jeunes de leur zone de confort en les invitant à découvrir un nouveau territoire et à vivre en communauté avec des personnes d’horizons divers. L’objectif affiché du SNU est faire de ces participants des acteurs de leur citoyenneté en développant leur sens de l’engagement et leurs valeurs de la République.
A l’issue de la phase d’inscription qui s’achève le 3 avril, les volontaires seront répartis entre les différentes brigades sur l’ensemble du territoire national y compris en outre-mer. Ils y séjourneront du 22 juin au 3 juillet avec 200 jeunes, encadrés par des agents de l’État et du personnel vacataire diplômé dans l’animation. Le département prendra sa part en accueillant une brigade (venue d’une autre région) au lycée professionnel Robert Keller de Cachan, retenu pour la capacité de son internat et ses équipements sportifs. Les centres d’accueil seront mixtes à l’exception des dortoirs. Les jeunes seront répartis en maisonnées par petites dizaines avec un encadrant.
Pas de pompes ni de lit au carré mais uniforme et lever des couleurs
«Nous n’allons pas leur imposer de faire leur lit au carré ou leur infliger des pompes pour les punir. Ce n’est pas un camp militaire. Certes il y a de la solennité avec le port de l’uniforme, le lever des couleurs en chantant la Marseillaise tous les matins mais ça n’empêche pas les jeunes de partager des moments de camaraderie», insiste Fatima Marzouk, principale de collège et responsable des encadrants de la brigade du Val-de-Marne.
Mineurs, les participants n’auront pas «quartier libre». Ils vont se voir proposer tous les jours des modules organisés par les services de l’État et de l’éducation nationale avec leurs partenaires institutionnels comme la police, les pompiers, les organismes de sécurité civile ou les associations. «Nous allons construire un programme en y mêlant éducation populaire, éducation civique, orientation, défense, secourisme, sport ou encore découverte du patrimoine. Sur ce séjour de cohésion, tous les départements vont proposer quelque chose d’unique en fonction de leur territoire et de leurs partenaires privilégiés», ajoute Antoine Arki, le chef du centre de Cachan, inspecteur Jeunesse et sports à la direction départementale de la cohésion sociale. Lors de moment plus informels, en fin de journée, jeunes et organisateurs pourront revenir sur le bilan de leur journée et faire remonter des remarques et critiques.
Après le séjour de cohésion : une mission d’intérêt général et une inscription cadeau pour passer le permis de conduire
A l’issue de ce séjour de cohésion de 12 jours, totalement pris en charge par l’État, les jeunes devront, dans le courant de l’année qui suit, réaliser une mission d’intérêt général de deux semaines près de chez eux au sein d’associations, de collectivités territoriales, de services publics ou de corps en uniforme (pompiers, police,…) et dans des divers domaines (solidarité, santé, éducation, culture, sport, environnement, développement durable, citoyenneté,…). Bonus : au terme de la mission, les participants se verront offrir l’inscription à l’examen du permis de conduire.
A l’issue de cette seconde phase, les volontaires du SNU recevront un certificat remis en préfecture lors d’une cérémonie. Ils ont enfin la possibilité de prolonger leur expérience avec une période d’engagement de 3 mois minimum jusqu’à l’âge de 25 ans, à réaliser dans le département de leur choix, qui peut être réalisé dans le cadre de dispositif existants comme le service civique.
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