Mauricette,78 ans, a reçu ce dimanche le premier vaccin contre la Covid-19 en France, à l’hôpital René-Muret de Sevran, en Seine-Saint-Denis.
“Je suis émue”, témoigne l’ancienne aide ménagère, sous les feux de la rampe pour ce coup d’envoi symbolique de la vaccination. Mauricette, qui souffre de pathologies chroniques, a été vaccinée vers 11 heures au sein de l’unité de soins de longue durée de cet établissement de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP).
“Ca chauffe!”, lance l’ancienne habitante du Bourget après avoir reçu l’injection sous les applaudissements du personnel hospitalier présent.
Une petite piqûre pour l’infirmière , un grand pas pour l’immunité, nous espérons pic.twitter.com/ZFgOiiiop2
— Martin Hirsch (@MartinHirsch) December 27, 2020
Peu après, c’est le cardiologue Jean-Jacques Monsuez, 65 ans, qui a été vacciné. “Il faut mettre fin à cette épidémie, elle tue beaucoup trop de monde et met à plat l’économie”, motive le médecin.
Premier soignant vacciné en France. Merci aux médecins, infirmiers, aides soignants, agents hospitaliers et à toutes les équipes en soutien, administratives, techniques et logistiques qui font vivre l’hôpital. pic.twitter.com/4j2DV8PXsc
— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) December 27, 2020
La France a déjà payé un très lourd tribut démographique (plus de 62 500 morts selon les dernières données officielles), mais aussi économique et social au coronavirus.
Une deuxième dose du vaccin doit être administrée 21 jours après la première injection du produit, reçu sur la base du volontariat.
Au total, une vingtaine de personnes âgées et de soignants devaient recevoir le vaccin ce dimanche, à Sevran puis au centre gériatrique de Champmaillot, dépendant du CHU de Dijon.
Baptisé Comirnaty, il s’agit du vaccin développé par l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech.
A Sevran, les deux premiers vaccinés l’ont été par une infirmière devant des journalistes et sous les yeux des directeurs généraux de l’AP-HP, Martin Hirsch, et de l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, Aurélien Rousseau. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’était pas présent. “Ce n’est pas la place du ministre mais celle des soignants, avec leurs patients. (…) Notre choix politique, c’est de faire reposer la campagne sur les médecins et les soignants. C’est la clé de la confiance et de l’efficacité”, a-t-il fait valoir dans un entretien paru dans le Journal du dimanche.
Le gouvernement s’est fixé d’ici fin février l’objectif d’un million de vaccinés parmi les plus âgés et les plus vulnérables, particuliers et soignants, dans les 7 000 Ehpad et autres établissements assimilés.
Il ambitionne 15 millions de vaccinés à l’été, mais devra pour atteindre ce chiffre lever les réticences face à la vaccination, importantes dans la population française selon les études d’opinion.
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