Nouvel épisode dans la série qui oppose deux territoires de la Métropole du Grand Paris et le syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), concernant leurs conditions de sortie pour créer une régie publique de l’eau.
Pour rappel très bref, deux territoires (Grand Orly Seine Bièvre et Est Ensemble) veulent quitter le principal syndicat intercommunal en charge de l’approvisionnement en eau potable de la banlieue parisienne, le Sedif, lequel fonctionne en délégation de service avec Véolia. Les deux territoires veulent créer leur propre régie publique de l’eau à l’instar de Paris. Ils ont jusque fin décembre pour décider. Or, à ce jour, les conditions techniques de la séparation proposées par le Sedif ne leur conviennent pas. A quelques semaines de la décision, le Grand Orly Seine Bièvre a demandé au préfet de région de jouer les arbitres.
Pour un rappel détaillé du contexte, lire notre long article de la semaine dernière :
Grand Paris de l’eau potable: grosse facture pour sortir du Sedif?
Dans ce dernier épisode, les neuf villes du Grand Orly Seine Bièvre qui souhaitent quitter le Sedif (d’autres souhaitent y rester), avaient écrit au préfet de région, Marc Guillaume, pour lui demander un entretien sur le sujet. Cette réunion s’est tenue ce mercredi 17 novembre.
Le préfet de région suggère un report d’un an
“Ce dernier a suggéré un délai supplémentaire d’un an pour sécuriser
juridiquement et financièrement la décision qui sera prise”, rapportent les maires des neuf communes* dans un communiqué. “Nous tenons à remercier Monsieur le Préfet pour l’attention portée à nos questions et pour sa proposition d’intervenir dans ce sens auprès du président du Sedif. Le délai supplémentaire est la condition indispensable à la mise en œuvre de la forme la plus aboutie et la plus démocratique de consultation des habitant.e.s de nos villes : c’est là un enjeu démocratique majeur !”, poursuivent les élus.
Les 9 communes du Grand Orly Seine Bièvre qui souhaitent quitter le Sedif : Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Gentilly, Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-Bicêtre, Orly et Vitry-sur-Seine
Les maires espèrent obtenir ce nouveau délai d’un an
Reste à convaincre le Sedif qui a jusqu’à présent refusé le délai supplémentaire de réflexion, expliquant qu’il doit décider au printemps 2021 des futures modalités opératoires du syndicat (poursuite ou non de la délégation de service public), invitant les territoires qui resteraient au Sedif à participer à cette réflexion.
La question des tuyaux reste au coeur des débats
Par ailleurs, les neuf maires rappellent leur souhait de ne pas déconnecter physiquement les réseaux, s’appuyant sur les recommandations d’un rapport de 2016 du Conseil général du développement durable. Voir notamment la page 68 du rapport. “A travers son président (ndlr, André Santini), le syndicat a fait savoir qu’il obligerait nos communes, dans le cas d’une sortie du Sedif, à créer un réseau parallèle de canalisations (dite déconnexion physique) ce qui augmenterait le prix de vente de l’eau. Nous contestons ces hypothèses car elles engendreraient des travaux pharaoniques et coûts supplémentaires inutiles alors que les usagers de nos communes ont déjà payé le réseau existant”, insistent les élus.
Un peu de courage , il faut en sortir maintenant pour que la régie fasse la preuve rapidement de son efficacité
Ces préfets font toujours preuve de conservatisme surtout lorsque les grands groupes du CAC 40 voient leur possibilité de dividende baisser
Il faut y aller !
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.