Après 5 premières régularisations en décembre, ce-sont 26 travailleurs sans-papiers, employés par des sous-traitants de Chronopost, qui ont été régularisés début janvier au terme d’une mobilisation entamée le 11 juin avec une occupation jour et nuit devant les grilles de la filiale de La Poste.
Interrogé sur la question en décembre, le préfet avait indiqué procéder à des régularisations “au cas par cas”.
“Victimes d’un système de sous-traitance en cascade, dans lequel aucune des entreprises impliquées n’assumait ses responsabilités, ces travailleurs étaient confrontés à une situation impossible. Un employeur, ayant pourtant partie liée avec une entreprise publique, profitait de leur situation de vulnérabilité pour leur imposer des conditions de travail inacceptables. Aux côtés des syndicats et de tous leurs soutiens, ces travailleurs ont finalement obtenu gain de cause. Ce sont sept mois d’une lutte exemplaire pour l’égalité des droits, pacifique et ouverte au dialogue qui ont payé. Dans le contexte social actuel, cette victoire constitue un signal fort. La mobilisation, dans la détermination et la dignité, a porté ses fruits”, a réagi le président du Conseil départemental, Christian Favier, dans un communiqué.
“Certes, nous pouvons regretter que cette régularisation ne règle pas le problème des « hors-Chronos », c’est-à-dire l’ensemble des soutiens sans-papiers présent sur le piquet de grève, mais dont la préfecture de Créteil a dit qu’elle regarderait les dossiers avec la même bienveillance que celle des Chronopost. Nous pouvons aussi regretter l’absence totale de réponse de la part de Chronopost (le donneur d’ordres), Derichebourg (le sous-traitant) et de Mission intérim (le sous-traitant du sous-traitant), qui se sont renvoyé la balle quant à la présence de travailleurs sans-papiers sur le site. N’en doutons pas, Alfortville est l’arbre qui cache la forêt, le système d’exploitation mis en place perdure !” a de son côté commenté le bureau du PRCF 94.
Député de la circonscription, Luc Carvounas a également salué ce dénouement et remercié la préfecture “pour son écoute depuis le début.”
Le problème de Chronopost ne concerne pas seulement les salarié mais aussi les petites sociétés sous traitantes dont il abuse au niveau de la facturation en instaurant un système de pénalisation qui arrive au tiers de leurs chiffres d’affaires . Des cas de ce genre apparaissent à Chronopost Cergy ou un seul sous traitant sur vingt a porté plainte pour ” Racket organisé ” contre les dirigeant de cet agence auprès du Tribunal de Pontoise et cette démarche mérite le soutien tout ce qui lutte contre l’injustice.
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