“Depuis 9h30, nous avons eu 154 personnes et il est 15 heures”, décompte la soignante à l’accueil du centre de dépistage de coronavirus gratuit et sans rendez-vous qui était organisé ce vendredi 29 mai à Bonneuil-sur-Marne à l’initiative de l’Agence régionale de santé (ARS) avec la ville et l’AP-HP. Durant toute la journée, l’espace Louise-Voëlckel n’a pas désempli.
Sur place, ce-sont d’abord des employés de l’Assurance Maladie du Val-de-Marne qui gèrent la partie administrative avant que des professionnels de santé ne se chargent de l’orientation des patients, selon qu’ils soient symptomatiques ou pas. Des étudiants en médecine de la Sorbonne sont aussi venus prêter main forte.
“Pour se rassurer”, “parce que c’est gratuit”
Après examen, très peu d’habitants présentent des symptômes. Certains sont venus pour se rassurer, d’autres un peu par curiosité. “Je suis venu pour me rassurer, par précaution, surtout vis-à-vis de ma femme enceinte mais aussi de ma mère”, développe Shahed, professeur de basket de 32 ans. “Je n’ai pas peur du déconfinement, ni d’être positif, mais comme c’était gratuit, j’ai voulu en profiter”, confie Etienne. Régine, sexagénaire, sexagénaire, est plus inquiète et est venue dès qu’elle a “vu des affiches”, indiquant avoir encore peur. Majoritairement, les patients ont tous passé la cinquantaine. “Vous allez voir, ça pique un peu mais c’est très rapide”, prévient la soignante avant d’enfoncer la tige dans la narine.“C’était impeccable, je n’ai pas eu mal”, commente Etienne, un imprimeur de 56 ans, resté impassible. Les résultats seront connus sous 48 heures.
Une initiative destinée aux quartiers prioritaires
Poussée par l’Agence régionale de santé, ce dépistage s’inscrit dans une stratégie de veille sur les quartiers concentrant le plus de précarité, explique Eric Véchard, directeur de la délégation départementale de l’Agence régionale de santé. Cette initiative est aussi possible en raison du nombre du faible nombre de cas dépistés depuis le déconfinement. “Nous nous attendions à faire 500 tests par jour, sur les personnes symptomatiques et les cas contact. Pour l’instant, nous ne sommes qu’à 150. C’est plutôt rassurant mais nous essayons de ne pas négliger les éventuels angles morts”, développe le directeur de l’ARS 94. Avec un focus sur les quartiers les plus pauvres qui concentrent plus de patients. D’ores et déjà, les partenaires ont prévu de renouveler le dispositif à Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Orly et Valenton.
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