Le Conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports dans la région, s’est tenu ce jeudi 8 octobre. Parmi les sujets à l’ordre du jour : le prolongement du métro et du tramway jusqu’à Val-de-Fontenay, le financement du premier téléphérique de la région entre Créteil (ligne 8) et Villeneuve-Saint-Georges, le TZen5, un projet de bus en site propre entre Fontenay et Chelles sur la RD34, le renfort de lignes de bus dans le Haut Val-de-Marne, la rénovation de gares…
L’ordre du jour du Conseil d’administration était copieux ce jeudi, avec notamment le vote de plusieurs conventions de financement, l’examen d’une trentaine de vœux et encore la validation de plusieurs avant-projets.
Un siège à part entière pour un représentant d’usagers
A noter aussi l’installation pour la première fois d’un siège de représentant des usagers, occupé par Bernard Gobitz, vice-président de l’Association des usagers des transports d’Ile-de-France.
“C’est une très bonne chose de disposer d’un siège à part entière, avec droit de vote, de proposition d’amendement, de dépôt de vœu. C’est un gros progrès”, apprécie l’intéressé. “J’y représente à la fois la FNAUT Ile-de-France mais aussi une quarantaine d’associations d’usagers.”
Feu vert financier pour le Câble A – Televal
Concernant le volet financier, le Conseil a validé les convenions pour poursuivre les travaux de réalisation des tramways T1, T3B, T10, T11, T13 ainsi que le futur Câble A – Téléval.
Ce téléphérique, d’un coût total de 132 millions d’euros, doit relier Créteil et Villeneuve-Saint-Georges en passant par Limeil-Brévannes et Valenton. La liaison aérienne a été retenue en raison des reliefs et coupures urbaines de ce secteur. Il vise à désenclaver cette partie du sud val-de-marnais en le mettant à portée de métro. Germée en 2008 à Limeil, l’idée, au départ perçue comme insolite, a fait son chemin, portée par le département puis soutenue par l’autorité francilienne des transports publics. Ses cabines capables de transporter chacune 10 personnes doivent transporter 2000 voyageurs par heure dans chaque sens à 25 – 40 mètres au-dessus du sol, sur un tracé de 4,5 km ponctué de 5 stations (Bois Matar, Emile Combes, Emile Zola, Temps durables, Pointe du lac). Un parcours qui doit être effectué en 17 minutes. Si tout va bien, la première rame est prévue pour 2022.
La convention de financement porte sur 125 millions d’euros et précise les parts de l’Etat (21%), du Conseil régional d’Île-de-France (49%) et du Conseil départemental du Val de Marne (30%). Île-de-France Mobilités financera quant à elle les télécabines et les coûts d’exploitations de la ligne. “Cette convention de financement permet à l’Autorité organisatrice de poursuivre la consultation en cours avec les entreprises candidates pour la réalisation des travaux. Le choix du lauréat sera décidé début 2021 et lancera ainsi le début des études de conception détaillée et des travaux de réalisation”, indique IDFM.
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Vœu pour accélérer le prolongement du métro 1 de Vincennes à Val-de-Fontenay
Autre projet structurant: la prolongation de la ligne 1 du métro jusqu’à Val-de-Fontenay. Sur le sujet, les élus de gauche de l’Est parisien avaient déposé un vœu pour que le schéma de principe soit adopté d’ici décembre avec enquête publique en 2021 et afin que les deux enquêtes publiques concernant d’une part la restructuration de la gare de Val-de-Fontenay (sous l’égide du préfet du Val-de-Marne), d’autre part le prolongement de la ligne 1 (sous l’égide du préfet de région) soient concomitantes. Le vœu n’a pas été retenu mais un autre texte a été proposé, sans dates précises. “Nous aurions aimé avoir une date précise plutôt qu’un engagement -dans les meilleurs délais”, regrette Pierre Serne, élu EELV. “Lorsque j’ai quitté la vice-présidence en 2015, le dossier était prêt à être soumis à enquête publique”, ajoute l’élu montreuillois.
Réaménagement des gares de Fontenay et de Maisons-Alfort
Le dossier d’enquête publique concernant le réaménagement de la gare de Val-de-Fontenay a été acté lors de la séance, ainsi que l’extension et le réaménagement intérieur de la gare de Maisons-Alfort – Alfortville.
Tramway T1 jusqu’à Val-de-Fontenay
Le CA de ce jeudi a également voté l’avant projet du prolongement du tramway T1 jusqu’à Val-de-Fontenay, avec une premier prolongement jusqu’à Montreuil Mûr à pêches en 2024 puis jusqu’à Fontenay en 2025.Voir le tracé ci-dessous. Il a par ailleurs acté sa convention de financement mais uniquement dans sa première phase, jusqu’à Montreuil, au grand dam de l’opposition qui souhaitait flécher une partie du CPER (Contrat Plan Etat Région) ou du plan de relance pour boucler l’ensemble du projet. “Pour l’instant, il n’y a pas de financement de Montreuil à Val-de-Fontenay”, alerte Pierre Serne.
Projet de ligne de transport en site propre sur l’ex RN34 entre Val-de-Fontenay et Chelles
Dans le même secteur, le CA de ce jeudi a aussi acté le financement d’études d’avant-projet, pour un montant de 1 million d’euros, afin d’évaluer la faisabilité d’une nouvelle ligne de bus en site propre de type Tzen le long de la RD34, entre les 2 stations de RER A Val-de-Fontenay et Chelles – Gournay. A ce stade, le coût total du projet est estimé autour de 150 millions d’euros. Pour l’heure, il s’agit toutefois d’un projet très en amont.
Renfort des bus dans le Haut Val-de-Marne
Concernant les bus, le CA a acté le renforcement de la capacité de plusieurs lignes grâce à un passage en bus articulés. Cela concerne les lignes 206 (Noisy – Pontault et futurement Le Plessis-Trévise), la 207 (Noisy- La Queue-en-Brie), la 209 (Créteil – Villiers-sur-Marne) et la 308 (Créteil – Le Plessis-Trévise).
Financement du T Zen 5
Côté ouest val-de-marnais, le CA a approuvé l’avant-projet et la convention de financement du T Zen 5, le projet de bus à haut niveau de service qui doit relier Paris (au niveau de la bibliothèque François Mitterrand), Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi sur 9,5 km, transportant un peu plus de 50 000 voyageurs au quotidien. Le coût de ce projet, évalué à 108,5 millions d’euros (hors matériel roulant) sera pris en charge à hauteur de 21° par l’Etat, 49% par le Conseil régional, et 30% par le bloc local (Conseil départemental, territoire, villes). IDFM doit financer les bus, dont le coût est estimé à environ 40 millions d’euros. La consultation des entreprises devrait démarrer en 2022.
Rien pour le M10 : dommage.
On laisse le prix des logements exploser (loyer ou prix de vente), ce qui contraint les classes modestes et les classes moyennes à vivre de plus en plus loin des lieux d’activité, et que propose t’on ? de prolonger les lignes de métros !
L’Ile de France est devenu un monstre de discriminations sociales et de transports saturés, par un refus de prendre les responsabilités d’un urbanisme maitrisé. Et les chancres pavillonnaires, qui détruisent toute la région, continuent de proliférer !!!
Ah mais que je suis bête : YAKA se déplacer en vélo …
Tout à fait d’accord avec Raymond, avec un bémol sur la dernière ligne: si nos élus traitaient les vélos à égalité avec les usagers motorisés de la voie publique, les cyclistes seraient plus nombreux et les collectivités auraient moins besoin de mettre en oeuvre des chantiers couteux de transports en site propre, de voies rapides, de silos à voitures. L’urbanisme serait moins dense, et les distances domicile-travail en seraient diminuées. Et le vélo à assistance électrique permet à beaucoup de faire biquotidiennement des trajets de 10-15 km, hommes ou femmes, jeunes ou vieux. Sur la D19 à Créteil, plus de 10% des cyclistes viennent de Paris, et nombreux sont ceux qui viennent de loin (Boissy, Sucy, Brunoy,…). A vélo on maitrise son temps de trajet, on roule souvent dans un cadre sympa (bords de Marne, bords de Seine,…), on sent les odeurs, on entend les oiseaux… C’est un plaisir, essayez donc !
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