Santé | | 07/09/2020
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Tests Covid-19: à Aubervilliers, les labos ne désemplissent pas

Tests Covid-19: à Aubervilliers, les labos ne désemplissent pas

Face à la recrudescence du virus, les laboratoires d’analyses s’organisent pour répondre à la demande grandissante de tests, tout en continuant de traiter les autres besoins. Les patients, eux, attendent sereinement.

Polyclinique d’Aubervilliers : de 13h à 14h. Laboratoires SELAS de Quatre-Chemins et Fort d’Aubervilliers : de 13h à 15h. Centre d’analyses Cerballiance de l’avenue de la République : de 14h30 à 16h30. Pour éviter les interminables files d’attente, les laboratoires d’analyses d’Aubervilliers semblent s’être tous passé le mot : le testage du COVID-19 se fait l’après-midi. Seul le Centre Municipal de Santé ouvre le matin – mais seulement deux jours par semaine.

La mise en place de “créneaux COVID” semble être la seule solution permettant de jongler entre demandeurs de tests, et autres patients habituels, venus pour prises de sang, radios, échographies, ou autres – le tout en maintenant la distanciation sociale, bien sûr.

La distanciation, le gardien à l’entrée la maintient en demandant à chaque personne passant l’entrée s’ils ont bien pris rendez-vous à la Polyclinique. Il est intraitable : les patients doivent entrer seuls. Les futures mamans sont les seules à pouvoir déroger à la règle et venir avec leur compagnon. “Et encore, on s’est relâché. Pendant le confinement, elles devaient y aller seules”, précise-t-il. Une organisation stricte mais efficace : il n’y a pas de queue à l’entrée. A l’intérieur, les règles sont aussi strictes : jamais plus de six patients dans la salle d’attente, avec toujours un siège d’écart, précise la technicienne de laboratoire. Environ une centaine de personnes viennent se faire tester à la Polyclinique chaque jour.

Jocelyne, la soixantaine, auxiliaire de vie dans une maison de retraite dans le 7ème arrondissement de Paris, s’est faite tester pour la troisième fois. “Les deux premières fois j’avais des symptômes. Cette fois c’est parce que je vais bientôt me faire opérer des reins !”

Au centre d’analyses de l’avenue de la République, on peut venir sans rendez-vous, de 14h30 à 16h30 seulement. En dehors de ces horaires, pas de tests. Les techniciens font rentrer les patients trois par trois, pendant qu’une douzaine de personnes font la queue. ici encore, une centaine de personnes se font tester durant ces deux heures. 45 minutes avant l’ouverture, un premier patient est déjà là, suite à des symptômes de toux, douleurs aux articulations, et un peu de fièvre. La perspective d’être positif ne lui fait pas spécialement peur pour sa santé, mais il s’en voudrait de transmettre la maladie à ses proches. Fonctionnaire, il s’est isolé en attendant les résultats, mais continue à travailler à distance.

Aïssatou, elle, appréhende un peu plus. Elle vient se faire tester suite à une banale visite chez son médecin traitant pour des troubles digestifs, symptômes pourtant rares chez les cas de COVID-19. Cette maman de 35 ans a déjà fait le test il y a quelques semaines en prévision d’une embolisation (bouchage de vaisseaux sanguins). C’est depuis qu’elle a repris son poste d’agente technique dans une crèche à Paris, il y a une semaine, que les douleurs ont commencé. “Pourtant, j’ai respecté les gestes barrière. J’ai enlevé mon masque quelques fois quand j’avais trop chaud, mais j’étais toujours seule”. Prévoit-elle d’isoler aussi ses deux enfants en attendant les résultats ? ” Je n’y ai pas encore pensé. Je vous avoue que je suis encore un peu sous le choc.”

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