Ile-de-France Mobilités (IDFM) a signé mercredi un contrat de 12 milliards d’euros avec la SNCF pour l’exploitation des trains de banlieue de la région parisienne sur la période 2020-2023, plus exigeant que le précédent, notamment en matière de ponctualité, avec notamment un système de remboursement automatique des passes Navigo en cas de “ponctualité inacceptable”.
“La SNCF sera responsable de faire circuler tous ses trains à l’heure”, a souligné Valérie Pécresse, la présidente d’IDFM et du conseil régional d’ Ile-de-France, lors d’une conférence de presse avant la signature.
La SNCF “s’engage sur la qualité de service et de production tout au long du parcours voyageur”, expliquent l’autorité régionale des transports et la SNCF dans un communiqué commun.
“Le respect de la ponctualité, de la capacité offerte par chaque train, la qualité de l’information voyageurs ou encore la sûreté ou la propreté font l’objet d’engagements de performance renforcés par rapport au précédent contrat”, ajoutent-ils.
Des malus jusqu’à 100 millions d’euros par an
Le nouveau contrat, signé avec un an de retard, envisage un quadruplement des bonus possibles pour la SNCF en cas de bons résultats, ainsi que des malus si les choses se passent mal, à 100 millions d’euros par an. Les enquêtes de satisfaction des voyageurs vont représenter le quart des critères pris en compte, selon le communiqué.
Remboursement automatique du passe Navigo
Le texte prévoit aussi –et c’est nouveau– que les remboursements des passes Navigo soient automatiques “en cas de ponctualité inacceptable sur une ligne ou sur un axe”.
Si la ponctualité est inférieure à 80% pendant trois à cinq mois sur une branche, les usagers seront remboursés d’un demi-mois. Le remboursement concernera un mois si les mauvais chiffres durent de six à neuf mois et un mois et demi au-delà.
Par ailleurs, la compagnie publique ne bénéficiera plus d’un plafonnement des pénalités pour les trains qui ne circulent pas en cas de grève. Le plafond de 15 millions d’euros fixé au précédent contrat était atteint systématiquement les années marquées par les mouvements sociaux, selon le communiqué.
“C’est bien sûr le plus gros contrat de la SNCF, ça mérite le respect”, a relevé son PDG Jean-Pierre Farandou, qui dit accepter “bien volontiers” donner la priorité donnée à la satisfaction des clients.
Le contrat prévoit un doublement des investissements (en très grande partie financés par Ile-de-France Mobilités), à 8,1 milliards d’euros sur les quatre ans, en plus des 12 milliards consacrés à l’exploitation des trains de banlieue d’Ile-de-France.
Ceux-ci transportent 70% des voyageurs de la SNCF sur 10% du réseau national, selon M. Farandou.
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