17 villes sur 47 ont rouvert leurs écoles cette semaine en Val-de-Marne, en dehors de l’accueil des élèves prioritaires qui était déjà en place. En moyenne, entre 7% et 16% des effectifs totaux ont été accueillis dans les établissements de ces communes qui voient cet élargissement de l’accueil comme une période de rodage. Les autres villes projettent des rentrées entre le 18 mai et le 2 juin.
Globalement, les effectifs accueillis dans les écoles ont oscillé entre 7% et 15% du nombre total d’élèves des villes, en fonction des demandes des familles et du nombre d’enseignants disponibles en présentiel. A Limeil-Brévannes, qui a accueilli en ce premier jour 256 enfants sur un effectif total de 3666, soit 7% des effectifs, la ville avait prévu matériellement une capacité d’accueil de 600 élèves. Même chose à Villiers-sur-Marne qui a vu 259 élèves rejoindre les bancs désinfectés des écoles sur un effectif complet de 3500, soit un ratio de 7%. A Vincennes encore, 350 élèves ont été accueillis sur un total de 4000, soit un peu moins de 9%. “Nous pouvions en accueillir plus mais il n’y avait pas de demandes des parents”, indique-t-on en mairie. “Nous aurions pu accueillir davantage d’enfants mais il n’y avait pas assez d’enseignants”, observe pour sa part Jean-Claude Gendronneau, le maire de Santeny où 15% des élèves (38 enfants en élémentaire et 16 en maternelle) ont été accueillis. A Chevilly-Larue encore, ce-sont 16% des élèves des écoles de la ville qui ont été accueillis ce jeudi 14 mai.
“Répétition générale”
“C’est une répétition générale très importante pour des effectifs mineurs car même pour 5 enfants dans un groupe de maternelle, il faut déployer des Atsem et des agents de service” résume Didier Dousset, maire du Plessis-Trévise qui a déployé une cinquantaine d’agents municipaux. “Le protocole est très lourd entre les nettoyages fréquents des sanitaires, de toutes les poignées de porte… et nous avons mis deux animateurs par groupe classe pour le périscolaire”, abonde le maire de Maisons-Alfort, Olivier Capitanio, pour qui il ne s’agit pas d’une rentrée des classes à proprement parler mais plutôt d’un élargissement de l’accueil. La ville a mis à disposition quelque 200 agents pour accueillir entre 350 et 400 enfants, soit à peine 10% de l’effectif total.
A Sucy-en-Brie, c’est l’ensemble des personnels habituellement dédiés aux écoles qui étaient au rendez-vous. “Nous avons accueilli 300 enfants, soit 12% des élèves. Cet accueil par étape devrait être de nature à rassurer les parents qui hésitent encore mais qui devront eux-même retourner travailler. Globalement, nous avons pu accueillir tous les élèves dont les familles avaient fait la demande, à de rares exceptions près, car nos écoles se prêtent assez bien aux protocoles sanitaires, avec notamment de larges couloirs. L’organisation a été préparée avec les directeurs et les enseignants”, détaille Marie-Carole Ciuntu, maire de la ville.
Pour les villes qui ont rouvert les écoles dès cette semaine avec un très petit nombre d’élèves, l’enjeu est de roder l’organisation sanitaire pour être prêt lorsque les effectifs augmenteront, au fur et à mesure du retour au travail des parents. “La rentrée est très progressive. Toutes les écoles sont ouvertes mais les groupes ne dépassent pas 5 élèves en maternelle et 10 élèves en élémentaire jusque fin mai où un bilan sera fait. Aujourd’hui, 12% des élèves sont rentrés à l’école”, témoigne encore Franck Le Bohellec, maire de Villejuif.
Une organisation pédagogique repensée
“On ne choisit pas les enfants ni les niveaux ni l’organisation du temps scolaire, cela relève de l’Education nationale”, rappelle Olivier Capitanio. En fonction des villes et des écoles, des niveaux ont été priorisés par les inspections, le plus souvent grande section, CP et CM2.
“Pour décider des élèves que nous pourrons accueillir, nous avons évalué cinq critères de priorité (parents qui ne peuvent pas télé-travailler, élèves décrocheurs, porteurs de handicaps…). C’est un vrai casse-tête car il faut aussi tenir compte des fratries, mais nous avons bien avancé. L’équipe d’enseignants s’est organisée pour être présente par roulement. Tout le monde était volontaire sauf un enseignant qui doit garder ses enfants”, témoigne une enseignante de Nogent-sur-Marne, où la rentrée est prévue le 25 mai. “Chaque professeur conserve le suivi pédagogique de sa classe comme durant le confinement. L’enseignant qui accueillera les élèves à l’école les fera travailler à partir de cette continuité pédagogique”, complète la professeure des écoles, qui indique avoir fait “au mieux” en distanciel mais estime qu’on ne peut pas vraiment enseigner sans avoir les élèves en face de soi.
Paniers repas en classe ou restauration à la cantine, c’est selon
La restauration scolaire, elle, s’est organisée différemment en fonction des écoles, avec des paniers repas froids en classe dans certaines villes, des plats-chauds à la cantine dans d’autres, comme Sucy-en-Brie ou Villejuif.
Un calendrier de reprise progressif dans le département
Au total, 17 villes du département ont organisé leur rentrée cette semaine, en dehors des élèves de soignants ou très prioritaires, les autres l’ont échelonné entre le 18 mai et le 2 juin.
Pour plus de détail, lire : Déconfinement: le calendrier des réouvertures d’école en Val-de-Marne
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