Depuis l’instauration jeudi soir d’une nouvelle période de confinement pour contenir la prolifération du Covid-19, la fermeture des commerces de proximité suscite l’incompréhension de nombre d’élus.
La fermeture des «commerces non-essentiels» a provoqué une fronde ce week-end parmi de nombreux élus locaux de France. L’association des maires d’Île-de-France a saisi dès vendredi le ministère de l’Économie pour demander «réparation des injustices», et l’application rapide d’un amendement voté par le Sénat pour permettre aux préfets d’accorder des dérogations aux commerces de proximité quand les conditions sanitaires le permettent. Certains élus sont même allés plus loin pour exprimer leur mécontentement en édictant des arrêtés municipaux pour déroger au confinement de ces petits commerces.
En préfecture de Créteil, ce lundi, aucun arrêté du genre n’a été notifié aux services de l’État. Les édiles Val-de-Marnais n’en se sont pas moins mécontents de cette mesure mais ont choisi de l’exprimer autrement. «Ma démarche consiste à entrer dans un dialogue avec la préfecture pour trouver un consensus plutôt que de tenter un passage en force avec un arrêté qui serait de toute manière retoqué. Il est clair que l’on ne peut pas développer une politique de soutien à la revitalisation des centre-ville et ne pas être attentif aux conditions du maintien de l’activité des commerces de proximité en cette période. Durant le premier confinement, un bon compromis avait été trouvé en permettant une ouverture réduite à la vente à emporter. Cela a permis de garder un peu d’activité. Mais cette fois, dire “on ferme” et trouver la parade de fermer des rayons de grande surface ne paraît pas adéquat», témoigne Yves Thoreau, maire de Mandres-les-Roses, sur le plateau Briard.
Lors du premier confinement, les arrêtés des maires de Champigny-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois et de Vitry-sur-Seine pour interdire les chantiers de BTP avaient été retoqués par le tribunal administratif de Melun.
Dans une déclaration commune, l’association des maires du Val-de-Marne (AM94) invite l’État à aller plus loin que quelques dérogations locales et réclame «la réouverture de l’ensemble du commerce de centre-ville, dès lors que les conditions de sécurité sanitaire permettent de préserver la santé des commerçants, de leurs salariés et de leurs clients». Pour l’association, présidée par Luc Carvounas (maire PS d’Alfortville), la qualification de «non-essentiels» est inappropriée puisqu’ils participent à l’animation de la ville et génèrent de l’activité.
«Leur fermeture potentielle serait malheureusement une perte durable pour les centres de nos villes et une catastrophe sociale supplémentaire, encore évitable à ce stade. (…) Ces commerces ne seront certainement pas tous résilients à une deuxième chute brutale et persistante de leur activité, mettant clairement en danger leur existence même. Ils ne comprennent d’ailleurs pas que des activités identiques aux leurs puissent être autorisées pour des entreprises de la grande distribution ou de la vente à distance, qui les placent dans une situation de grave distorsion de concurrence», souligne l’AM94.
Bonjour,
Au lieu de faire une déclaration, et toujours demander au gouvernement
les maires pourraient s’inspirer de Limoges
et aider leurs commerces de proximité à monter un e-commerce
https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/shop-in-limoges-un-supermarche-virtuel-made-in-limoges_13867054/
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