Plusieurs manifestations de policiers ont eu lieu ce jeudi soir en Val-de-Marne. Dans un contexte de défiance et de critique vis-à-vis des pratiques de maintien de l’ordre, les fonctionnaires ont témoigné de leur colère auprès de leur hiérarchie et du gouvernement.
Les manifestations déclenchées par la mort de Georges Floyd aux États-Unis et d’Adama Traoré en France ont rouvert le débat sur les techniques d’intervention utilisées par les policiers, à commencer par l’étranglement que le ministre de l’Intérieur vient d’interdire, suggérant le recours plus systématique au pistolet à impulsion électrique.
Pour les policiers en colère, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a cédé à la pression populaire et a perdu leur confiance. Les organisations syndicales menacent d’abandonner les interpellations d’individus récalcitrants, considérant que ces techniques d’intervention sont ce qu’il y a de plus efficace et de moins dangereux pour les agents.
A l’appel du syndicat SGP Police Fo, des agents se sont regroupés devant leur commissariat et ont symboliquement jeté leurs menottes pour partager leur colère. De tels mouvement ont été recensés dans la moitié des commissariats du Val-de-Marne, à Alfortville, à Choisy-le-Roi, à Créteil, à Champigny-sur-Marne, à Fontenay-sous-Bois, au Kremlin-Bicêtre, à Villeneuve-Saint-Georges ainsi qu’à Vincennes. Une centaine de policiers s’est ensuite rassemblée vers 19h30 devant le préfecture du Val-de-Marne à Créteil, toutes sirènes hurlantes.
Il y a quelques jours, une vingtaine de tags appelant à «tuer un flic», ont été taguées à Ivry-sur-Seine. En parallèle, une affaire de harcèlement racistede policiers vis-à-vis d’adolescents de la même ville a été révélée.
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