Plusieurs politiques de la majorité comme de l’opposition, à l’image de Marine Le Pen, et de nombreux internautes ont dénoncé lundi l’expression “victime de son héroïsme” inscrite sur la plaque du jardin Arnaud Beltrame à Paris.
“Suggérer qu’Arnaud #Beltrame aurait été victime de lui-même est révoltant. C’est le fondamentalisme islamiste qui l’a assassiné”, s’est émue Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, sur Twitter, ajoutant que la maire PS de Paris, Anne Hidalgo “s’honorerait à faire modifier cette phrase qui choque nombre de Français”.
Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, s’est également étonnée: “Comment peut-on nier à ce point la barbarie et le terrorisme islamiste qui sont les seuls responsables de son assassinat ? S’il est mort en héros, il n’est en rien victime de son héroïsme”.
Président du Centre d’Analyse du Terrorisme, Jean-Charles Brisard a dénoncé “une insulte” à la mémoire de ce lieutenant-colonel, décédé après s’être substitué aux otages lors de l’attaque terroriste dans un supermarché de Trèbes (Aude) en mars 2018.
Le jardin Arnaud Beltrame a été inauguré en février 2020 dans le 3e arrondissement de Paris. Ressortie ce week-end, une photo de la plaque du jardin expliquant qu’il a été “victime de son héroïsme” a fait beaucoup réagir depuis dimanche sur les réseaux sociaux.
Cette polémique intervient dans le contexte des discussions autour du projet de loi destinée à lutter contre le séparatisme et l’islam radical, qui doit être présenté le 9 décembre en Conseil des ministres.
Contactée par l’AFP, la mairie de Paris a indiqué que “la rédaction de la plaque avait été validée par la famille d’Arnaud Beltrame”. “Si la formulation ne convenait pas aujourd’hui à la famille, elle serait naturellement modifiée”, a ajouté la mairie.
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