Avec 7 adultes testés positifs en une semaine dont 3 Atsem, 1 enseignante et la directrice, la maternelle Pauline Kergomard de Villeneuve-le-Roi, qui compte 5 classes, fait face à des difficultés. Parents et enseignants s’inquiètent et appellent à une fermeture temporaire avec désinfection.
C’est le dimanche 29 novembre qu’une AESH (personne qui accompagne les élèves souffrant de handicaps) a été la première testée positivement au coronavirus. Le lundi, une enseignante qui vit avec sa mère âgée se fait tester et est déclarée positive. Le mardi 1er décembre, plusieurs collègues se font tester par précaution. Cette fois, c’est la directrice (également enseignante) qui est testée positive ainsi que deux Atsem (auxiliaires en classe de maternelle). Le vendredi, un agent de la cantine est à son tour déclaré positif. Le samedi 4 décembre, une troisième Atsem (sur 4) est déclarée positive. Bilan : 7 personnes positives au Covid-19 en une semaine. De quoi constituer un cluster (au moins 3 cas confirmés ou probables dans une période de 7 jours et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes, qu’ils se connaissent ou non).
Pour les parents d’élèves, cette situation est préoccupante. “3 des 4 Atsem sont absentes. La 4ème Atsem a été déclarée cas contact mais travaille quand même. L’enseignante qui avait été déclarée positive lundi dernier est revenue ce lundi au terme de ses 7 jours d’isolement mais ne se sentait pas bien et va être à nouveau arrêtée. Elle est venue car elle culpabilisait de laisser ses élèves aux autres classes déjà impactées par l’absence de la directrice et des Atsem, mais elle tenait à peine debout”, s’indigne une mère d’élève. “Nous demandons la fermeture de l’école pour une semaine afin d’isoler tout le monde et de procéder à une désinfection totale de l’école, ainsi qu’une campagne de tests antigéniques”, réclame-t-elle. Pour manifester leur indignation, des représentants de parents ont apposé des affichettes “cluster” devant l’école.
“Cette situation met en danger élèves et personnels qui travaillent dans cette école avec une grand insécurité, non seulement sur plan sanitaire mais aussi de l’encadrement en raison de l’absence des Atsem et de l’enseignante, non remplacée”, dénonce Magalie Trarieux, déléguée Snuipp. “Nous exigeons la fermeture de l’école, une désinfection complète et une réouverture une fois que les conditions sanitaires et d’encadrement seront à nouveau satisfaites. Aujourd’hui, les personnels sont dans l’incompréhension, et vivent un stress mélangé à la culpabilité d’être en arrêt et de voir l’école dans cette situation. Ils éprouvent un sentiment d’abandon de la part des institutions”, dénonce la déléguée syndicale.
Ce mardi, l’inspecteur de la circonscription est attendu sur les lieux pour faire le point sur la situation et accompagner l’équipe.
“C’est l’Education nationale qui décide de fermer ou pas une école en s’appuyant sur l’expertise de l’ARS (Agence régionale de santé). Il s’avère que l”école est restée ouverte. De notre côté, nous avons donc prévu de faire venir des animateurs pour assurer la cantine et la partie extra-scolaire”, indique pour sa part le maire de la ville, Didier Gonzales (LR).
“Ce n’est pas une situation sanitaire qui appelle une ultra vigilance mais nous sommes en train d’étudier la situation et rendrons un avis après concertation avec l’Education nationale et les services de la préfecture”, réagit de son côté Eric Véchard, directeur de la délégation départemental de l’ARS (Agence régionale de santé). (Réaction ajoutée à 13h15 après échange téléphonique)
Du côté de la direction départementaux des services de l’Education nationale, on rappelle que “toutes les autorités compétentes ont été sollicitées, qu’aucune situation n’est à l’abandon et que chacun est tout à fait vigilant à cette situation.” (Citation ajoutée à 16h55 après échange téléphonique)
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.