Villeneuve-Saint-Georges souhaite instaurer une «heure civique» pour lutter contre l’isolement des plus vulnérables. L’idée, déjà testée sur le personnel communal, a déjà commencé à faire des émules dans d’autres communes, reprise par l’association Voisins solidaires.
Dans les prochains jours, la mairie de Villeneuve-Saint-Georges va lancer sur ses divers supports de communication un «appel à la mobilisation solidaire». La commune va proposer à ses habitants de s’investir à raison d’une heure mensuelle pour les administrés les plus vulnérables. Il peut s’agir de rendre une visite, d’une aide pour faire les courses ou d’organiser le nettoyage de sa rue pour ne citer que ces exemples. «J’ai commencé à tester cette idée avec le personnel et ça a vraiment bien fonctionné. Nos employés du service jeunesse ont consacré une heure de leur temps à venir passer des coups de téléphone au CCAS pour prendre des nouvelles de nos usagers et créer ainsi un moment de convivialité. Nous avons eu des retours très positifs», entame Philippe Gaudin.
Quid des réseaux de solidarité déjà existants et particulièrement actifs dans la ville ? «Les associations font un travail remarquable mais elles ont un champ de compétence et un public. Nous ne voulons pas agir en concurrence mais en complémentarité parce qu’il reste des personnes très isolées que seul un voisin peut identifier et aider. Tout le monde dispose d’une heure, c’est aussi une première marche dans un parcours d’engagement qui pourra permettre par la suite d’apporter du sang neuf dans le monde du bénévolat», poursuit le maire.
Après la Fête des voisins, l’heure civique?
Cette initiative dont Villeneuve-Saint-Georges revendique la paternité a déjà fait des émules dans d’autres villes de France comme à Amiens, Vitré, La Seyne-sur-Mer ou Paris XIV. C’est l’association Voisins solidaires, dont le président Atanase Périfan est un ami du maire, qui s’est chargée d’essaimer le concept. «Nous vivons une seconde vague de Covid mais la seconde vague de solidarité se fait attendre. Les gens n’applaudissent plus aux fenêtres, l’ambiance est morose. Pourtant il y a des gisements de générosité qui restent inexploités. Avec cette “heure civique”, nous allons pouvoir aller chercher cette solidarité citoyenne et nous appuyer sur celle-ci pour venir en aide aux personnes oubliées de nos politiques publiques sociales. Pour le moment, nous démarrons avec une poignée de communes, mais cela a été le cas il y a 20 ans lorsque nous avons lancé la Fête des voisins», explique Anatase Périfan.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.