Le confinement passe mal à la cité des Hautes Noues de Villiers-sur-Marne. Après des premières échauffourées le 25 mars, de nouveaux heurts ont repris ce mardi entre jeunes et policiers et ce mercredi après-midi, des tirs de mortiers de feu d’artifice ont blessé un agent de la DOSTL venu déployer un drone.
A la cité des Hautes Noues, les contrôles de respect du confinement rendu obligatoire pour prévenir l’épidémie de coronavirus Covid 19 donnent du fil à retordre. “La configuration urbaine des lieux rend difficile l’accès aux voitures de police, il y a des petites issues partout et on est obligé de continuer à pied si l’on veut poursuivre quelqu’un. Il y a souvent des guet-apen. Il est très compliqué de procéder à des contrôles”, indique une source policière.
“Depuis le début du confinement, nous avons mis en place beaucoup d’activités supplémentaires de manière dématérialisées, avec la médiathèque notamment, mais cela ne suffit pas. Avec les beaux jour, les jeunes sortent le soir. La nuit, il y a parfois des feux de poubelle, voire de voiture, et ils ont trouvé des mortiers de feu d’artifice qui réveillent toute la population, témoigne le maire de la ville, Jacques-Alain Bénisti. Nous avons mobilisé toutes les associations pour retrouver la sérénité, les sensibiliser, et travaillons beaucoup avec les familles. D’ores et déjà, bon nombre de jeunes ont pris conscience de la nécessité de respecter le confinement, notamment suite au décès de plusieurs personnes du Covid, mais il reste un groupe avec un ou deux meneurs et des mineurs d’une quinzaine d’années. Nous avons renforcé la présence des médiateurs et des éducateurs et je leur ai demandé de venir le soir, à partir de 21 heures”, détaille l’élu.
Un policier pilote de drone blessé légèrement
La police aussi a demandé du renfort départemental pour intensifier sa présence. Ce mercredi après-midi, c’est un agent de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL), venu déployer un drone, qui a été légèrement blessé. Depuis le début du confinement en effet, la préfecture de police de Paris a déployé des drones pour surveiller si la population respecte les interdictions. “Ces drones envoient des messages aux habitants, ils ne servent pas à verbaliser”, précise-t-on à la préfecture de police. Dans le secteur des Hautes Noues, l’engin devait permettre d’aller visionner à où les agents ne peuvent pas se rendre.
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