Quatorze mois après l’installation des premières baraques sur une des parcelles du parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine, la police est venu expulser le bidonville jeudi dernier, après que les habitants en soient partis en catastrophe.
Moins d’une semaine après le départ précipité des habitants du bidonville du parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine, la colère des militants associatifs est encore vive. Avertis que l’évacuation du campement allait avoir lieu jeudi 20 août, de bon matin, une trentaine de soutiens étaient venus veiller à la prise en charge des personnes vulnérables. «Lorsque nous sommes arrivés là-bas, nous avons constaté que les familles avaient quitté les lieux, la veille au soir, vraisemblablement sous la pression des policiers. Dans la précipitation, des familles ont laissé des cartables, des couches, des poussettes en bon état et de nombreuses affaires personnelles», relate Romeurope 94.
Dans le cadre du diagnostic social préalable avant l’expulsion, les services de l’Etat avaient identifié une soixantaine de personnes vulnérables (enfants, familles, malades, personnes âgées) sur les 200 personnes qui peuplaient le parc. Concrètement, la prise en charge passe par quelques nuitées d’hôtel.
«Tous les acteurs (police, préfecture, DRIHL, associations) étaient venus pour organiser l’évacuation et mettre à l’abri les personnes le nécessitant mais le campement était vide. Ils étaient informés de cette date d’évacuation bien avant. Ils pouvaient nous indiquer ce dont ils avaient besoin. Pour que le travail de suivi et d’insertion ne soit pas rompu, il faut que ces personnes maintiennent le contact avec les associations qui les ont pris en charge», explique la direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL) du Val-de-Marne.
Selon Romeurope 94, deux familles ont finalement pu bénéficier de l’hébergement d’urgence. L’association déplore cependant les conséquences néfastes de ces expulsions sur les parcours de vie de ces populations qui transitent d’un bidonville à l’autre, ce qui complique le suivi sanitaire et l’insertion scolaire des enfants.
Quatorze mois pour évacuer !! La réaction a mis du temps . Tous ces gens doivent avoir un travail et payer des impôts!!!. A moins qu’ils ne bénéficient d’une multitude d’aides et d’allocation et des soins gratuits. Merci la France ….
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