Couac lors de la cérémonie anniversaire de l’armistice du 11 novembre 2018 à Vitry-sur-Seine ce mercredi.
Alors que, Nina Seron, conseillère d’opposition de La France Insoumise, s’avançait pour déposer une gerbe au nom de la députée LFI de circonscription, Mathilde Panot, elle s’est heurtée à une fin de non recevoir, se voyant proposer de déposer la gerbe, à l’issue de la cérémonie.
” Stupéfaction des anciens combattants, devant le refus de déposer la gerbe de notre députée @MathildePanot pendant la cérémonie du 11 novembre alors même que gerbes du maire, de l’ufac et du groupe du maire au sein du conseil ont bien été déposées”, a réagi la conseillère d’opposition sur Twitter tandis que Mathilde Panot, en déplacement à l’étranger, a réclamé des explications au maire, Pierre Bell-Lloch (PCF).
🔴 J’apprends avec stupéfaction qu’à Vitry-sur-Seine le dépôt de gerbe du #11Novembre2020 prévu en mon nom par la conseillère municipale LFI @ninaseron, a été refusé par le maire.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) November 11, 2020
Tout avait pourtant été prévu avec le protocole.
Quelles sont vos explications @PBell_Lloch ? pic.twitter.com/CrDjh6R4AR
“Les élu.es de la France insoumise du Val-de-Marne condamnent ce comportement antirépublicain. Les cérémonies d’hommage aux combattants ne peuvent être instrumentalisés. La célébration d’un acte de paix ne peut se faire par des marques d’hostilité contraires à la pratique républicaine et à la considération vis à vis de la représentation à l’assemblée nationale”, s’indignent les élus insoumis du Val-de-Marne dans un communiqué.
De son côté, le maire a réagi sur Facebook en expliquant qu’en raison du protocole sanitaire, il avait été proposé aux députés de déposer leur gerbe avant ou après. “Il n’y a aucun refus de dépôt de gerbe à personne. La cérémonie était fortement contrainte par le protocole sanitaire et encadrée par des instructions préfectorales. Afin de permettre aux élus locaux de tout bords d’y participer nous avions proposé aux députées de déposer leurs gerbes ensuite ou avant. L’une des députés y ayant répondus favorablement, il semblait discourtois de permettre cinq minutes avant la cérémonie de déroger aux règles établies. Notre présence se voulait commémorative et respectueuse des poilus morts pour la France et non pour une photo ou une polémique honteuse. Je présente mes excuses à tout ceux qui assistent à cette polémique indigne”, détaille l’élu.
“Ce n’était pas cinq minutes à l’avance, cela avait été convenu et validé avec le cabinet du maire le matin même”, se défend Ninon Séron qui regrette cette polémique alors que “ce moment républicain aurait pu réunir tout le monde” et s’agace des photos publiées par le maire, la montrant déposer la gerbe “après la cérémonie” , “pour désamorcer la polémique.”
“Nous avions contacté la mairie et on nous a indiqué que dans le cadre du protocole sanitaire très strict, il n’était prévu que la présence du maire et d’un représentant des anciens combattants. J’ai respecté la consigne”, indique de son côté Isabelle Santiago (PS), députée de la circonscription qui englobe l’autre canton de Vitry-sur-Seine. L’élue précise avoir fait déposer sa gerbe directement par le fleuriste.
La déclaration d’Isabelle Santiago est limpide : « Nous avions contacté la mairie et on nous a indiqué que dans le cadre du protocole sanitaire très strict, il n’était prévu que la présence du maire et d’un représentant des anciens combattants. J’ai respecté la consigne »
Personne n’a joué le jeu. Personne n’a respecté les consignes donnés par le cabinet. Assumez en donc les conséquences, tout simplement.
Monsieur ou Madame ZAZA,
Je ne vous connais pas mais nous sommes peut être déjà croisés.
Je n’ai pas à m’exprimer pour confirmer ou non ce qui a été communiqué ou non à la veille de la cérémonie.
Ce n’est pas de ma compétence.
La brume s’éclaircira probablement .
J’essaie d’être factuel
Il est choquant de mettre ainsi à l’écart du déroulement d’une cérémonie officielle le dépôt de gerbe d’une députée de VITRY , membre de l’assemblée nationale.
La pandémie ne doit pas être un prétexte.
Cet article donne un éclairage utile. Cette histoire de gerbe peut paraître dérisoire. Elle est symptomatique de maladresses et révélatrice d’une mise en scène qu’il serait préférable de ne pas qualifier. Erreur ? Maladresse ? Négligence ?
J’étais présent. Les consignes étaient que « le monde » ne soit pas présent. Je me suis invité et ai veillé, comme tous les présents à respecter les consignes de distanciation sanitaires. En tout cas, j’ai rempli l’attestation et j’ai coché une case.
Commémorer l’armistice de 1918, faire vivre « le souvenir », malgré la pandémie, telle était ma motivation redoublée.
Quelle ne fut la stupéfaction quand fut appris , quelques minutes avant le cérémonie, que la personne mandatée pour le dépôt de gerbe au nom de la députée Mathilde PANOT (10ème circonscription du Val de marne) et signalée en temps utile, auprès du cabinet du Maire, ne pourrait effectuer cette démarche au cours de la cérémonie.
Le seul motif avancé par le Maire, Pierre BELL’ LOCH, était donc la problématique sanitaire et le refus d’une différence de traitement vis à vis de la députée de la 9eme circonscription. Il n’était fait référence à aucun contacts ou accord de qui que ce soit. Au demeurant la gerbe de Mme SANTIAGO, « livrée par un fleuriste » a été mise en place sur le monument, après la cérémonie par un employé de la ville.
Selon cet article, le maire se serait justifié pour l’organisation du déroulé, au motif de « permettre aux élus locaux de tout bords d’y participer (,) nous avions proposé aux députées de déposer leurs gerbes ensuite ou avant. »
Au delà du fait que la communication n’a absolument pas fonctionné comme il se devait, cette explication manifeste une appropriation curieuse par les élus « locaux » de ce qui est une cérémonie nationale. C’est dérisoire.
Le dispositif retenu par le maire , n’a semble t il, pas donné lieu à une concertation avec les anciens combattants qui ont révélé, pour certains, une incompréhension manifeste.
Le déroulé de la cérémonie, et la mise à l’écart du dépôt de gerbe au nom d’une députée, représentante à l’assemblée nationale, a été en contradiction avec la pratique républicaine, appliquée depuis des décennies, à Vitry et dans tant de ville de France. Évoquer ainsi la pandémie, manque, de pertinence et de sagesse dans la mise en œuvre.
La mémoire ainsi que le souvenir doivent pouvoir être exprimés dans les cérémonies officielles par le peuple rassemblé et par ses représentants au parlement.
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