Education | Val-de-Marne | 19/03/2021
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2 331 heures d’absences d’enseignant non remplacées en Val-de-Marne: la FCPE lance une action collective

2 331 heures d’absences d’enseignant non remplacées en Val-de-Marne: la FCPE lance une action collective

Depuis la rentrée scolaire de 2020, la FCPE Val-de-Marne a recensé plus de 2300 heures d’absences d’enseignants non remplacées dans le département, après que la fédération nationale ait mis en ligne un site participatif invitant les parents à les signaler. La fédération de parents d’élèves a décidé d’interpeller les députés et d’aller en justice.

En ce vendredi 19 mars, 22 046 heures d’absences d’enseignants non remplacées ont été recensées par les parents d’élèves dans toute la France sur le site Ouyapacours. Le site estime alors le coût total de ces heures non-remplacées à près d’1 million d’euros.

Le Val-de-Marne est, avec 2331 heures , le département avec le plus d’absence déclarées. Vitry-sur-Seine est en tête avec 566 heures, devant Chevilly-Larue (276 heures), L’Haÿ-les-Roses (236), Ivry-sur-Seine (232).

Paris comptabilise pour sa part 2200 heures, les Hauts-de-Seine (1973 h), et encore la Seine-Saint-Denis (1227h). Il s’agit bien-sûr des heures déclarées par les parents.

C’est dans ce contexte que la fédération a décide de déposer plainte au Tribunal administratif. Cette action devant être portée directement par les parents ayant subi le préjudice, elle propose donc aux familles de les accompagner dans cette action, en partenariat avec Syndicat des Avocats de France (SAF).

En parallèle, la fédération invite les parents à écrire à tous les parlementaires de leur département pour leur adresser un courrier. “Il y a en France un principe d’obligation scolaire contenu dans le code de l’éducation. C’est à l’Etat qu’il revient d’assurer la mise en application de l’obligation de scolarité de nos enfants. Or, sur de nombreux territoires, le service public de l’éducation n’est ni continu ni égalitaire. En effet, dans bien des établissements, du primaire comme du secondaire, des enseignants absents ne sont pas remplacés, et ce sur de longues périodes”, insiste la fédération dans sa lettre aux parlementaires.

“La pandémie qui s’ajoute au manque structurel d’enseignants pousse de nombreux parents à se tourner vers le privé pour compenser les carences de l’Etat : quand votre enfant n’a pas de cours d’anglais depuis plusieurs semaines alors que le programme reste inchangé et les attendus toujours aussi lourds, les plus fortunés d’entre nous ont la possibilité de prendre en charge des cours particuliers quand, dans le même temps, les foyers les plus précaires subissent ces absences sans pouvoir les compenser. Devons-nous recourir à la justice, par exemple pour que l’Etat nous rembourse une partie de ces frais engagés par les parents dans des solutions alternatives ou plus généralement en compensation des heures non remplacées ? Nous voulons avant tout que l’Etat ne fasse pas subir de préjudice à nos enfants, leur permette d’étudier sans rupture d’égalité de service public”, poursuit la FCPE qui demande aux parlementaires de veiller à doter suffisamment les établissements en heures d’enseignement pour éviter ces milliers d’heures non remplacées.

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