Évènement culturel incontournable de l’automne, le Salon du livre et de la presse jeunesse a ouvert ses portes Montreuil mercredi dans sa forme d’avant covid. Jusqu’au lundi 6 décembre, 250 auteurs sont au rendez-vous pour échanger et dédicacer, à l’espace Paris-Est Montreuil.
“Je suis venu pour le stand d’Adèle“, explique Sarah, 7 ans, qui est accompagnée par ses grands-parents. “Moi je suis là parce que c’est le centre de loisirs qui nous emmène. Ça fait une sortie!”, s’enthousiasme Amori, 10 ans, en suivant son groupe de camarades un gilet jaune sur les épaules.
Pour ce premier jour d’ouverture, les enfants étaient nombreux à sillonner les allées du Salon du livre et de la jeunesse. Comme l’année dernière, ils ont aussi pu découvrir à l’extérieur la traditionnelle exposition qui l’accompagne. Intitulée “Notre usine à Nous”, “Nous” étant le thème du salon cette année, elle regroupe quelque soixante illustrations parfois en très grand format, installées sous la carcasse de l’ancienne usine de céramique Jumeau.
“26 000 scolaires sont inscrits” précise Sylvie Vassalo. Pour la directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, c’est déjà un soulagement: “C’est beaucoup d’émotion de se retrouver en présentiel parce que jusqu’au début de la saison, on n’était pas tout à fait certain que la situation nous permette de le faire. On a pris toutes les mesures pour que ce soit possible et que le public soit en sécurité. Et voilà les auteurs sont là, les lecteurs sont là, les enfants sont là. Et la magie du salon opère.”
Edition augmentée
En 2020, la crise covid et le confinement avait complètement bouleversé le salon obligeant les équipes à innover en créant un “télé salon” proposant six jours de programmes, avec des émissions littéraires, des lectures et des ateliers. Celle-ci est maintenue pour cette 37ème édition.
Mais cette année les 250 auteurs et artistes sont bien présents pour rencontrer les lecteurs et dédicacer leurs livres, dont Lucie Félix, récompensée par le prix Grande Ourse 2021 pour l’ensemble de six albums et Hélène Vignal qui a reçu hier la Pépite d’or pour son roman Queen Kong, (édition Thierry Magnier). Pour les lecteurs, le choix est là: plus de 16 000 titres sont parus cette année.
Attirer tous les publics
“On ne ferait pas ce salon si l’on n’était pas en Seine-Saint-Denis, souligne Sylvie Vassalo. On y apprend énormément de choses par la richesse de sa jeunesse, par ses richesses d’origine qui apportent beaucoup de diversité. Mais aussi par ses difficultés sociales: c’est un des département les plus pauvres de France. En conséquence, à la fois ça nous motive, ça nous oblige et ça nous stimule pour trouver des formes qui soient adaptées à des publics qui ne fréquentent pas les lieux culturels classiques.”
Et de citer le partenariat avec la caisse d’allocation familiales (CAF) 93 pour inaugurer un nouvel espace de jeux littéraires, mais aussi le grand parc d’attraction littéraire organisé l’été. “Pour nous la question de la démocratisation de l’accès au livre c’est le fil conducteur de notre action“, pointe Sylvie Vassalo.
Par ailleurs la durée de validité du chèque réussite de 200 euros alloué par le département à chaque élève de 6ème des collèges publics séquano-dyonisiens a été prolongée pour pouvoir être utilisé durant le salon.
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