Police | Seine-Saint-Denis | 14/01/2021
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4 policiers de la CSI 93 en garde à vue

4 policiers de la CSI 93 en garde à vue © anyaberkut

Quatre nouveaux policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) de Seine-Saint-Denis, une unité controversée visée par une quinzaines d’enquêtes pour vols et violences notamment, ont été entendus mercredi en garde à vue, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

“Quatre policiers ont été placés en garde à vue hier du chef de vol par personne dépositaire de l’autorité publique. Leurs gardes à vue ont été levées, la procédure doit être transmise au parquet pour étude”, a indiqué le parquet de Bobigny.

Selon une source proche de l’enquête, ces fonctionnaires sont accusés d’avoir dérobé des écouteurs “Airpods” lors d’un contrôle d’identité. La victime présumée avait fait un signalement sur la plateforme de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), entraînant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

La CSI 93, dont les 150 membres sont basés à Aulnay-sous-Bois, est depuis l’été 2020 au coeur d’un vaste scandale: elle est visée par une quinzaine d’enquêtes pour vol, violences, détention de drogue et faux en écriture publique. Une vingtaine de fonctionnaires sont mis en cause.

Dans un témoignage recueilli récemment par l’AFP, deux membres de cette unité avaient reconnu des dérives – argent volé aux dealers, “baffes” en guise de bonjour, scellés de drogues détournés – qu’ils imputent “à la demande de résultat de la hiérarchie”.

Cette succession d’enquêtes et la mise en examen de quatre policiers en juillet dernier avaient contraint le préfet de police de Paris, Didier Lallement, à annoncer la dissolution de la CSI de Seine-Saint-Denis, finalement réorganisée et replacée sous l’autorité de la CSI de Paris.

Un policier de cette compagnie devait par ailleurs être jugé le 5 novembre dernier pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture publique. Les faits remontaient à août 2019, où un jeune homme de 20 ans avait été violemment interpellé à Saint-Ouen. 

Le tribunal correctionnel de Bobigny s’est déclaré incompétent, estimant que les faits reprochés de faux en écriture publique relevaient d’une cour d’assises.

Les images, captées par les caméras de surveillance de la ville et une vidéo amateur, montraient un policier en civil asséner plusieurs coups au visage du jeune homme interpellé, selon une source proche de l’enquête. 

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