Société | Paris | 02/09/2021
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500 migrants sans-abri installent des tentes devant la préfecture d’Île-de-France

500 migrants sans-abri installent des tentes devant la préfecture d’Île-de-France © Utopia 56

Environ 500 sans-abri, essentiellement des migrants dont des Afghans et des familles avec enfants, ont installé des tentes mercredi à Paris, sous les fenêtre de la préfecture de la région Ile-de-France, afin de demander à l’État “des solutions d’hébergement dignes et pérennes”.

Ce nouveau campement, dans le XVe arrondissement, s’est monté à l’initiative du “Collectif Réquisitions”, qui regroupe plusieurs associations multipliant les actions coup de poing pour rendre visibles ces exilés à la rue.

Des dizaines de tentes ont été installées à 13H00 sur les pelouses du parc André Citroën, où se trouvaient également de nombreux mineurs isolés étrangers. 

“Nous nous sommes installés devant la préfecture de région pour la mettre face à la vulnérabilité des personnes à la rue. Et nous resterons jusqu’à ce qu’elle les mette à l’abri”, a prévenu Pierre Mathurin, un responsable de l’association Utopia56.

Dans l’espace “famille”, Karamoko, arrivée de Côte d’Ivoire “il y a quelques semaines”, partage une tente avec son mari et son fils de 3 ans. 

“J’ai beaucoup d’espoir. Pour le moment nous dormons dans une tente et il fait déjà froid la nuit”, raconte cette jeune femme de 23 ans. 

Au moins une quinzaine d’Afghans sans-abri étaient présents sur le campement à la mi-journée et d’autres étaient attendus “au compte-goutte” dans l’après-midi, selon Utopia56. 

“Je suis venu à pied d’Afghanistan et aujourd’hui j’habite dans la rue, sous des ponts”, explique Israr, 18 ans, tout en montant sa tente bleue. Il dit être arrivé en France il y a trois semaines après “un an” d’exil.

Il s’agit de la 10ème action du “Collectif Réquisitions”, dans lequel figurent également Solidarité migrants Wilson, Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs et le DAL.

En juillet, cette organisation avait occupé la très chic place des Vosges, dans le IVe arrondissement de Paris, après un gymnase de la mairie en mai et une ancienne école maternelle en janvier.

“Ces actions ont permis à plus de 3 600 personnes d’avoir un abri. Ce n’est pas un plaisir mais c’est le seul moyen de faire respecter leur droit à un hébergement digne. Et cela montre que quand l’État veut, l’État fait”, estime Philippe Caro, de l’association Solidarité migrants Wilson.

La préfecture de région, en charge de l’hébergement d’urgence, n’avait pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP, tandis que la Mairie de Paris, propriétaire du parc, n’a pas souhaité répondre.

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