Une centaine d’élus de gauche d’Ile-de-France ont alerté jeudi à Malakoff, près de Paris, sur la situation “catastrophique” du logement, social et au-delà, dans la métropole, et appellent à une manifestation pour placer cette “urgence absolue” au centre du débat, le 10 novembre devant le ministère du Logement.
Dans les villes les plus populaires de l’Ile-de-France, “un maire ne peut plus sortir de la mairie sans rencontrer des dizaines de personnes qui s’adressent à lui” pour demander une accélération de sa demande de logement, relève Patrick Jarry, le maire (DVG) de Nanterre, président de la commission logement de la Métropole du grand Paris.
Fin 2020, 743 000 personnes étaient demandeurs d’un logement social en Ile-de-France, selon le comité régional de l’habitat cité par ces élus, alors que chaque année, environ 70 000 logements sont attribués, 60 000 en 2020.
“Si on reste comme ça, la crise va s’aggraver”, alerte l’élu qui participait ce matin à une conférence de presse à Malakoff, commune communiste des Hauts-de-Seine, pour annoncer cette prise de position de 95 élus d’Ile-de-France, dont 17 maires.
Ils appellent à manifester le 10 novembre à 18 heures devant le ministère du Logement, pour que “les rues de Paris entendent le cri de ces familles qui attendent un logement social ou ceux qui veulent accéder à la propriété”, selon les mots du maire de Nanterre.
La maire (PCF) de Malakoff Jacqueline Belhomme veut défendre, face à la gentrification, “le droit de vivre aux portes de Paris sans se couper un bras, voir deux.”
Selon les élus, en 2010, 400 000 personnes demandaient un logement social, et le chiffre pourrait monter jusqu’à un million si “on ne bouge pas dans le comportement politique”, poursuit Michel Leprêtre, président de l’intercommunalité Grand Orly Seine Bièvre, dans le Val-de-Marne.
“Nous voulons que cette question devienne l’une des premières du débat pour l’élection présidentielle”, insiste Michel Leprêtre, qui propose à l’ensemble des élus de la région à rejoindre leur appel.
Au passage, Patrick Jarry a critiqué le gouvernement qui a “asséché les fonds propres des bailleurs sociaux”.
Ces élus proposent d’inclure des logements sociaux dans des immeubles privés, car “personne ne veut qu’on reconstruise de grands ensembles dans un coin et des quartiers plus résidentiels dans un autre”, a souligné le maire de Nanterre, selon qui “l’avenir des métropoles, c’est le mélange”.
Les élus appellent aussi à limiter la spéculation foncière par la limitation des ventes de terrains aux enchères et à réaménager les bureaux vacants en logements “pour construire sans aller utiliser de nouvelles terres agricoles.”
Les résultats ville par ville
- Ablon-sur-Seine
- Alfortville
- Arcueil
- Argenteuil
- Aulnay-sous-Bois
- Boissy-Saint-Léger
- Bonneuil-sur-Marne
- Boulogne-Billancourt
- Bry-sur-Marne
- Bures-sur-Yvette
- Cachan
- Champigny-sur-Marne
- Charenton-le-Pont
- Chennevières-sur-Marne
- Chevilly-Larue
- Choisy-le-Roi
- Clamart
- Créteil
- Enghiens-les-Bains
- Evry-Courcouronnes
- Fontenay-sous-Bois
- Fresnes
- Gennevilliers
- Gentilly
- Ivry-sur-Seine
- Joinville-le-Pont
- La Varenne Saint-Hilaire
- Le Kremlin-Bicêtre
- Le Perreux-sur-Marne
- Le Plessis-Trévise
- La Queue-en-Brie
- L'Haÿ-les-Roses
- Levallois-Perret
- Limeil-Brévannes
- Maisons-Alfort
- Mandres-les-Roses
- Mantes-la-Jolie
- Marne-la-Vallée
- Marolles-en-Brie
- Montgeron
- Montreuil
- Nogent-sur-Marne
- Noiseau
- Orly
- Ormesson-sur-Marne
- Pantin
- Perigny-sur-Yerres
- Rungis
- Saint-Leu-la-Forêt
- Saint-Mandé
- Saint-Maur-des-Fossés
- Saint-Maurice
- Saint-Ouen-sur-Seine
- Santeny
- Sarcelles
- Sevran
- Sucy-en-Brie
- Thiais
- Tremblay-en-France
- Valenton
- Versailles
- Villecresnes
- Villejuif
- Villeneuve-le-Roi
- Villeneuve-Saint-Georges
- Villiers-sur-Marne
- Vincennes
- Vitry-sur-Seine
- Yerres
- Montgeron
Le problème, c’est que les banques et les promoteurs ont poussé à construire des milliers de m2 de bureaux, dont beaucoup sont vides, au détriment des logements et que la transformation des bureaux en logements (sociaux) n’est pas la priorité des communes ni des pouvoirs publics.
Tout ça pour que le prix du m2 augmente ! C’est réussi … au delà des espérances, n’est-ce pas ?
Par dessus le marché, si j’ose dire, pas de taxe sur les plus-values immobilières sur les résidences principales, un certain nombre de niches fiscales qui ne favorisent pas le logement bon-marché.
Le logement est considéré comme un produit financier qui doit rapporter, avec un taux de rentabilité, d’où une bulle spéculative sur l’immobilier depuis plusieurs années.
Je soutiens ce souci des moins bien lotis (c’est le cas de le dire) mais on ne s’en tirera pas sans une relance de la décentralisation sur le territoire français. Si tout l’emploi se concentre dans quelques métropoles, les classes populaires seront de plus évincées loin de leurs lieux de travail. Outre le temps de vie perdu en transports, la crise de l’énergie va rendre impossible une telle organisation de l’espace.
Je partage totalement votre opinion, mais cela suppose que l’état reprenne les commandes du développement, ce qui est incompatible avec le spectacle consternant auquel on assiste depuis plus de vingt ans : destruction des services publics, désindustrialisation, et l’économie confiée à la finance internationale avec comme seul objectif le profit de quelques uns à court terme.
L’économie mixte a jadis fait ses preuves ; qui préconise de réhabiliter ce mode de gouvernance ?
L’échec des metropoles est aujourd’hui patent. Elles n’enrichissent que les grands betonneurs, et quelques grands architectes amis des pouvoirs nationaux ou locaux. Leur fonctionnement nécessite des investissements pharaoniques comme le GPE 40Md Euros, réalisations confiées à des groupes amies des pouvoirs. La question des coûts de fonctionnement n’est pas posée évidemment.
La grande majorité des franciliens veulent quitter cette métropole synonyme de temps perdu et de violences. L’échec est là mais on accélère, il faut 70000 logements de plus par an.
A côté de cela l’espace rural se bat mais est abandonné par l’Etat
Trop cher de maintenir les réseaux les services publics! De qui se moque t on ?!
Mon deuxième coup de gueule concerne les salaires en France. Comment en est on arrivé à vouloir proposer des logements sociaux à des infirmières ou des professeurs des écoles et autres personnes bien formées…
C’est cette question qui fait scandale !
Après 20ans à la tête de l’ile de France les PS/PCF n’on jamais régler le manque le manque de logements sociaux et vienne aujourd’hui manifester, le ridicule n’a pas de limite chez les PS/PCF.
Voyons, voyons, voyons … Les logements sociaux, les éoliennes, les prisons, les usines : tout cela OUI, mais chez les autres !!!
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