Depuis la rentrée, la situation est tendue dans plusieurs écoles du Val-de-Marne concernant le nombre d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), insuffisant pour couvrir les heures d’accompagnement prévues et notifiées par la Maison départementale du handicap (MDPH). A Alfortville, les enseignants de l’école Bérégovoy ont lancé un mouvement de grève depuis ce jeudi matin.
Cette école de 350 élèves compte un dispositif Ulis (Unité locale d’inclusion scolaire) de 12 élèves présentant notamment des troubles du spectre autistique, ainsi que d’autres élèves avec notification MDPH d’accompagnement. Au total, il manque encore une trentaine d’heures d’AESH par semaine pour répondre à tous les besoins, après que qu’un renfort ait déjà été dépêché cette semaine. Mais le chiffre pourrait repasser à une cinquantaine car deux élèves sont en attente d’une notification.
C’est dans ce contexte que les enseignants ont déposé un préavis de grève depuis ce jeudi matin. Dans les classes des professeurs grévistes, la ville et la Ligue de l’enseignement 94 ont organisé un service minimum d’accueil. En parallèle de ce mouvement, les parents d’élèves, à l’initiative de la Fcpe locale, ont décidé d’écrire massivement aux responsables locaux de l’Education nationale, multipliant les mails.
“Cela impacte non seulement l’enseignement de ces enfants, aux besoins si particuliers, et pour qui l’intégration a des objectifs au-delà même de l’enseignement, mais également celui des quelques 350 élèves de l’école ; le programme Ulis prévoit qu’ils soient intégrés aux autres classes la majeure partie de la journée. Sans assez d’AESH, les enseignants ne peuvent travailler efficacement et les enfants ne peuvent apprendre sereinement. Cela ne peut plus durer ! Il faut que les instances académiques et l’Etat réponde à ses obligations !!!”, motivent les représentants de la Fcpe locale.
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