Alors qu’une occupation devant l’agence Chronopost d’Alfortville, destinée à réclamer la régularisation de travailleurs sans papiers employés par des sous-traitants, avait duré sept mois en 2019 avant la régularisation d’une trentaine de personnes, l’installation d’un nouveau pique de grève ce vendredi dernier a été immédiatement évacuée.
Le rassemblement de plusieurs dizaines de personnes devant l’agence, démarré à 10h30, a été évacué vers 13 heures par la police. Il s’agissait cette fois de défendre des travailleurs sans-papiers employés par un sous-traitant d’une filiale de La Poste en Essonne (DPD à Coudray-Montceaux) dont les contrats ont été interrompus.
Cette filiale à 100% de La Poste sous-traite ses activités colis, dans ses locaux, à des opérateurs qui eux même sous-traitent en permanence l’embauche de travailleurs sans- papiers sur les chantiers de production, dénonce le collectif Sud Solidaires, Solidaires 94 et le collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-sur-Seine. “Ce système est toujours en place, malgré la victoire de la lutte précédente, qui a permis d’imposer la régularisation de 27 grévistes à Chronopost Alfortville, ainsi que de 46 travailleurs d’autres entreprises venues en soutien à cette lutte”, poursuit l’intersyndicale qui prévoit un nouveau piquet de grève dès ce mardi matin.
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Sans papiers, sur le territoire illégalement, dehors aux frais du pays d’origine.
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