Fini les trottinettes qui se propulsent à la vitesse de l’éclair sur les trottoirs. Alors que les trottinettes ont causé près de 300 accidents , tué 2 personnes et fait 329 blessés depuis le début de l’année, Paris vient d’exiger que les trottinettes en libre-service soient bridées à 10 km/h d’ici la mi-décembre, excepté sur certains grands axes.
Les trottinettes seront bridées automatiquement à 10 km/h tandis que les axes majeurs, notamment ceux disposant de pistes cyclables sécurisées, conserveront leur limitation à 20 km/h, explique l’écologiste David Belliard, premier adjoint à la maire Anne Hidalgo (PS), en charge notamment des mobilités.
Outre les pistes cyclables, les voies “structurantes inter-quartiers” seront également exemptées de limitation, tout comme les rues où la circulation automobile reste autorisée à 50 km/h, et les voies de bus où les vélos sont autorisés.
L’ordre a été donné aux trois opérateurs présents dans la capitale, qui avaient annoncé il y a quelques jours la mise en place 700 zones de limitation de la vitesse à Paris.
Pour David Belliard, un tel zonage ne serait pas satisfaisant car il crée “un Paris dalmatien”, et serait difficilement compréhensible des usagers de trottinettes.
En simplifiant les règles, la mairie souhaite assurer une “meilleure régulation de l’espace public”, décrit par les élus comme “tendu”.
Les trottinettes ont été responsables de 298 accidents depuis le début de l’année, causant deux décès et 329 blessés. 375 accidents avaient été recensés en 2020, dont un mortel.
Fin juin, après la mort d’une Italienne de 32 ans, percutée par une trottinette électrique sur une allée piétonne, la mairie de Paris avait menacé les trois opérateurs privés autorisés de ne pas renouveler leur contrat s’ils ne faisaient pas des progrès sur la limitation de la vitesse et le stationnement.
A ce jour, David Belliard confirme la prolongation “de cinq mois” de ces contrats.
La “promesse de liberté totale” des usagers des trottinettes en libre-service “n’est pas tenable”, souligne l’élu qui affirme sa volonté “d’apaiser” le partage de l’espace public à l’approche des fêtes de fin d’année, où les rues de la capitale s’emplissent.
Les Parisiens rencontrés jeudi par l’AFP sont partagés face à cette nouvelle mesure. “Cela ne suffit toujours pas”, déplore une retraitée, qui estime que les trottinettes sont “hyper dangereuses” pour les piétons, “les rues sont déjà remplies, avec les vélos et les voitures électriques silencieuses”.
Marjorie, employée d’une maison de luxe, estime quant à elle que cette décision est “une bonne nouvelle pour la sécurité des piétons”.
Côté opposition municipale, le maire LR du XVe arrondissement, Philippe Goujon, salue la mise en place de cette nouvelle limitation, qu’il affirme avoir proposé il y a plusieurs semaines. “Je ne souhaitais pas découper le XVe en tronçons”, explique l’élu.
Il souhaite néanmoins aller plus loin, “que la ville travaille avec les opérateurs”, à la création notamment d’un “code de la rue, ou code du piéton” et que ces derniers, particulièrement vulnérables, “soient protégés”.
Dans cette même volonté de réguler les moyens de transport en libre-service, la mairie a également annoncé réaliser un appel à concurrence auprès des opérateurs de deux-roues motorisés, à partir du 13 décembre. L’idée est d‘”anticiper”, avant que la situation ne devienne ingérable, comme elle l’a été pour les trottinettes.
Cinq opérateurs sont actuellement présents dans la capitale, mais l’appel d’offre n’en retiendra que deux ou trois. Les lauréats seront annoncés en juin, pour un début de contrat en septembre.
Les critères de sélection seront divers, et liés “aux types d’engins, au respect de leurs critères environnementaux”, à la qualité des services, leur capacité à se déployer “et à assurer le service”, résume David Belliard, tout en précisant le souhait de la municipalité de travailler avec des entreprises suivant une démarche “d’amélioration sociale” du cadre de travail de ses salariés.
Ce modèle a déjà été suivi en 2020, pour réduire le nombre d’opérateurs de trottinettes à trois dans la capitale.
Il n’y a pas que les trottinettes qui provoquent des accidents, les cyclistes du Val de Marne sur les chemins de halage qui longent la Marne et prévus pour les piétons- tout comme les trottoirs – roulent à tombeau ouvert, se fichent complètement des piétons et circulent sur ces voies comme sur celles d’un vélodrome et cela ne les gêne pas de frôler des personnes à mobilité réduite à vive allure, sans scrupules…C’est le monde merveilleux de Boboland en vélo qui au passage ne tolère plus la présence des piétons sur les trottoirs, le manque de civisme concerne tout le monde si j’en juge par la tenue vestimentaire des cyclistes, pas toujours ceux que l’on attend. Dernier exemple, un Csp+ comme on le dit maintenant qui roulait très vite sur le chemin de halage. Il m’a vue, n’a pas ralenti, est resté sur sa trajectoire en me forçant à me rapprocher du bord de l’eau sans barrière de protection. Si en tant que piéton je ne m’étais pas poussée, la collision aurait été inévitable et aussi dommageable pour l’un que pour l’autre. Voilà, le monde merveilleux d’un piéton dans le 94, qui pense à rester dans l’appartement au lieu de sortir parce que ces altercations sont fatigantes, injustes et anarchiques. Je croyais que dans la nouvelle morale de gauche, le vivre ensemble était un commandement absolu ? Quelle mentalité.
“Circulation douce”, qu’ils disaient … du moins ceux qui n’exècrent que les voitures thermiques.
Il serait utile pour assurer la sécurité des piétons, de n’autoriser la circulation des trottinettes que sur les pistes cyclables.
surtout qu’il n’ya plus de vélos sur ces fameuses pistes cyclables !
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