Alors que les résidents du squat Vaydom d’Ivry-sur-Seine ont été accueillis au gymnase Joliot-Curie après leur expulsion le 26 octobre dernier, l’Etat vient de missionner l’association Alteralia pour réaliser un diagnostic social, et a réquisitionné officiellement le gymnase.
Le 37 rue Marceau était occupé depuis plusieurs années et la procédure judiciaire avait abouti à l’expulsion des occupants il y a deux semaines, peu avant la trêve hivernale. Depuis, ces derniers ont été accueillis au gymnase Joliot Curie de la ville, une situation qui devrait rester provisoire.
“Le jour de l’expulsion, la municipalité s’est assurée auprès de l’Etat que de
nouvelles propositions d’hébergement soient formulées aux familles. Parmi
celles-ci, une cinquantaine de personnes ont décliné ces dispositifs d’accueil et se sont rendu·e·s à l’hôtel de ville pour demander l’aide de la municipalité. C’est dans ce contexte, le soir même de l’évacuation du site, que les élu·e·s ont pris la décision d’ouvrir temporairement le gymnase Joliot-Curie pour mettre les familles à l’abri. Une décision qui dépasse très largement les champs de compétences et d’interventions de la ville, et qui a pour conséquence l’annulation des créneaux sportifs des centres de loisirs Joliot-Curie, ainsi que ceux de sept associations”, rappelle la commune qui précise avoir mis à disposition du gymnase chauffage, électricité, tables, couvertures, produits ménagers et poubelles. La ville fait aussi savoir avoir obtenu de l’huissier que les anciens occupants du squat puissent y récupérer leurs affaires.
Depuis, 14 propositions d’hébergements ont été renouvelées aux hommes seuls et l’Etat a missionné Alteralia pour réalise run diagnostic social de chaque occupant ou famille d’occupants afin de leur trouver des solutions d’abri autres que le gymnase. En attendant, l’Etat a officiellement réquisitionné le gymnase. En parallèle, le Samu social a également été mandaté pour veiller à la santé des occupants.
Dans son communiqué, la ville indique en effet que l’accueil au gymnase doit être limité dans le temps. “Il en va tout d’abord de la dignité des familles, qui occupent un gymnase depuis plus d’une semaine et dont l’état de santé semble préoccupant, notamment celui des enfants et des personnes âgées. Il en va ensuite des usager·e·s du gymnase – les écolier-e-s et les associations sportives, – qui doivent retrouver au plus vite l’accès à cet équipement public”, insiste la ville.
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