Lundi soir, plusieurs familles sinistrées de l’incendie du quartier des Irlandais d’Arcueil se sont introduites en mairie pour réclamer leur relogement.
Certains élus et agents municipaux ont eu peur lundi soir lorsqu’ils ont vu une quinzaine de personnes faire irruption à la mairie d’Arcueil à la recherche de Carine Delahaie, adjointe et présidente d’Opaly. Il s’agissait de quelques familles de sinistrés de la résidence du quartier des Irlandais, en partie endommagé par un incendie le 4 avril dernier. Les familles étaient accompagnées de l’élu d’opposition Hugo Godfert et de Delphine Delaroche, à l’origine de la création d’un collectif des quatre cités.
“Comme Mme Delahaie, n’était pas présente et que personne ne venait à notre rencontre, nous avons décidé de monter à l’étage. Des élus sont venus nous voir pour nous dire qu’il n’y avait personne pour recevoir les familles. Il y avait un peu de tension mais sans plus. Entre temps, elle est arrivée, très agressive, il y a eu une échauffourée. Une dame s’est interposée entre Carine Delahaie et une sinistrée, et l’élue a donné une gifle. Je me suis interposé. Entre temps, la tension est retombée, elle a reçu les familles, des arrangements ont été trouvés pour toutes sauf la dernière”, résume l’élu d’opposition.
La famille en question avait fait une demande pour un appartement correspondant à la composition familiale du foyer et souhaite bénéficier d’un logement immédiatement parce qu’il est encore possible de sentir le brûlé dans leur logement des Irlandais et qu’un de leur enfant est asthmatique. “On voit bien qu’ils ne prennent pas en compte le traumatisme subi en nous faisant une telle proposition. Vous ne prenez pas en compte aussi notre composition familiale en nous proposant un f2 pour 4 personnes”, lâche Magassa Cissokho, la mère de cette famille.
La présidente d’Opaly dénonce des intimidations
“On m’a appelée sous les coups de 16h30 pour me dire que des citoyens avec un conseiller d’opposition étaient rentrés de force dans l’hôtel de ville pour être reçus. Nous avions fixé un rendez-vous avec une famille lundi prochain. Quand je suis arrivée, je leur ai expliqué que je refusais de prendre des décisions administratives sous la contrainte. Il y a eu un rapport de force, j’ai cru voir de la haine à mon égard mais il n’y a pas eu de violence physique”, explique Carine Delahaie, qui dénonce des méthodes de voyous et les manipulations d’une partie de l’opposition municipale. “Deux familles m’ont avoué qu’elles pensaient se rendre aujourd’hui à une réunion prévue. En un quart d’heure, nous avons fait le point avec trois familles et ça s’est très bien passé”.
Avec la dernière famille en revanche, l’élue a expliqué qu’elle ne pouvait pas proposer d’alternative au retour dans la résidence jusqu’à ce que la demande d’accès à un appartement de quatre pièces puisse être acceptée. “Il y a des gens dans la même situation, également asthmatiques, qui sont retournés vivre chez eux en attendant de se voir attribuer un autre logement. Nous avons fait passer des agents de nettoyage, décontaminé les cages d’escaliers, et aucun rapport d’expertise ne dit aujourd’hui que ces logements sont insalubres”, conclut l’élue, qui précise que le dialogue n’est pas rompu.
A l’issue de cette rencontre, une poignée de personnes ayant participé à la rencontre improvisée se sont retrouvées sur des bancs publics près de la mairie pour débriefer et partager une pizza, explique Hugo Godfert. Un perçu par Carine Delahaie comme une nouvelle tentative d’intimidation alors que son scooter était stationné à proximité. “J’ai attendu qu’ils partent, il était 23 heures”.
94Citoyens la photo est celle de l’EHPAD d’Arcueil…
Bien vu ! J’ai remplacé par la photo du bon bâtiment
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