Après des mois en distanciel, le 18-20 de la relance, un rendez-vous organisé régulièrement par la sous-préfète à la relance, Faouzia Fekiri, pour écouter les préoccupations des entreprises et partager les outils de relance à disposition, se tenait en présentiel à Sucy-en-Brie la semaine dernière, à l’invitation du club d’entreprises de la ville. L’occasion de constater un moral qui reprend le dessus. Reste à limiter la casse en sortie de crise.
Quelques temps à peine après s’être lancé dans l’animation d’ateliers éducatifs et ludiques avec des briques Légo, Florent Vander Borght, qui s’était démené pour démarcher ses premiers clients, a dû mettre son activité sur pause. “En l’espace d’une journée, tous les événements que j’avais programmé ont été annulés. Comme l’entreprise était très récente, je n’ai pas engagé de démarches pour recevoir d’aides et j’ai repris mon ancienne activité professionnelle dans l’informatique. Aujourdhui, les clients événementiels recommencent lentement à me solliciter”, confie-t-il. Traiteure événementiel à Sucy-en-Brie gérant sept établissements, Eva Poloce, a également connu une période compliquée. “Nous avons décidé de ne pas baisser les bras et de passer sur la vente à emporter et les livraisons. Nous avons également pu participer à des marchés de la ville. J’ai l’impression que c’est en train de repartir, je croise les doigts!”
A la tête de l’entreprise Ceretti et de ses 25 salariés spécialisés dans l’installation et la maintenance des gaines de ventilation en tôle, Olivier Trayaux, voit aussi les affaires reprendre après avoir dû recourir au chômage partiel pour absorber l’arrêt des chantiers. “Au départ, nous ne comptions pas souscrire un prêt garanti par l’État mais finalement, nous y avons eu recours parce que lorsque nous avons repris, la tôle a commencé à manquer, les prix se sont envolés et il a fallu constituer des stocks”, explique le dirigeant, par ailleurs premier adjoint au maire,
Pendant les moments de doute et d’abattement, le club d’entreprises a constitué un lieu virtuel de réconfort, d’écoute et d’assistance. “Il y a trois sociétés à qui nous avons évité la faillite, une dizaine ont été très fortement soutenues. Cela se matérialise par du soutien juridique mais aussi moral. En décembre dernier, l’état d’esprit général des adhérents était en berne. Ils n’arrivaient pas à voir le bout du tunnel. Ce n’est plus le cas aujourd’hui”, explique le président, Aymeric Berger, également juge consulaire, juriste en droit des affaires.
Huit nouveaux clubs d’entreprises se sont créés durant la crise sanitaire dans le Val-de-Marne, portant leur nombre à une trentaine, jouant ^les intermédiaires entre les services de l’État et les entrepreneurs pour expliquer les différents dispositifs de soutien possible.
Venue évoquer la sortie de crise avec les entreprises, la sous-préfète à la relance, Faouzia Fekiri, aussi encourageante. “On nous annonce un taux de chômage national à 7,6% quand dans le Val-de-Marne, en général, nous sommes à deux points en dessous. Nous avons collecté un peu plus de TVA au 31 août 2021 que deux ans auparavant, bien avant la crise. Les commandes repartent et des chefs d’entreprises m’expliquent avoir augmenté leur chiffre d’affaire. Nous avions 90 000 entreprises en Val-de-Marne avant la crise, nous en avons aujourd’hui 120 000, notamment grâce au développement des micro-entreprises”, communique la représentante de l’Etat. Aymeric Berger abonde en évoquant l’activité stable du tribunal de commerce de Créteil et la baisse des défaillances d’entreprises.
Un conseiller spécial sortie de crise
Reste à éviter les défaillances post-crise, après la fin des aides. Un conseiller à la sortie de crise devrait être nommé ce mois-ci pour orienter les entreprises en situation de fragilité et les aider à aménager leurs dettes sociales ou fiscales, voire solliciter un prêt direct de l’État. Un mail est d’ores et déjà à disposition pour le contacter : codefi.ccsf94@dgfip.finances.gouv.fr
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