Karine Franclet, maire UDI d’Aubervilliers, a programmé un conseil municipal extraordinaire ce jeudi 30 septembre pour mettre en conformité du permis de construire de la future piscine olympique qui doit sortir de terre sur une partie des terrains des jardins ouvriers.
Par voix de communiqué, Karine Franclet avait immédiatement réagi lundi 20 septembre à la suspension du permis de construire du centre aquatique olympique d’Aubervilliers par la cour administrative d’appel de Paris. Prenant acte de l’ordonnance du juge des référés, elle avait en effet annoncé la tenue d’un conseil municipal extraordinaire “pour résoudre le problème soulevé (…) sur le défaut d’habilitation à présenter le permis de construire.” Cette séance se tiendra jeudi 30 septembre.
Pour rappel, le projet de piscine olympique doit occuper une portion de 4 000 m2 de la surface des jardins ouvriers des Vertus qui s’étendent sur 2,5 hectares au pied des tours d’Aubervilliers.
La suspension du permis de construire a entrainé celle des travaux qui avaient démarré le 2 septembre après l’évacuation par la police des militants qui occupaient la partie des jardins ouvriers concernée par le projet. Les opposants, trois jardiniers et deux associations de défense de l’environnement, avaient alors déposé un recours. Pour eux, la décision du juge représente donc une victoire. La décision notait notamment le manquement au respect de certaines règles en matière d’urbanisme comme la compensation des arbres abattus.
Pourvoi en cassation
Pour Karine Franclet, “les milliers d’habitants, les associations sportives, les scolaires d’Aubervilliers mais aussi de Pantin, des villes voisines et du département de Seine-Saint-Denis ont un besoin criant de cet équipement sportif.” Elle fait valoir que sa commune ne compte qu’une seule piscine pour près de 90 000 habitants. Aussi, poursuit-elle, la ville d’Aubervilliers a-t-elle “souhaité profiter de l’opportunité offerte par les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour financer une grande partie de cet équipement public.” La réalisation de cette infrastructure bénéficie, en effet, de près de 10 millions d’euros de subventions de la part de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques. Le futur bassin doit servir de bassin d’entraînement pour les JO.
Si les travaux ont été suspendus en urgence, le projet n’est pas enterré. La cour administrative d’appel de Paris doit maintenant se prononcer sur le fond du dossier, ce qui peut prendre plusieurs mois. Karine Franclet a par ailleurs annoncé dans son communiqué du 20 septembre que la ville d’Aubervilliers se pourvoirait en cassation devant le conseil d’État.
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