Trois syndicats, la CGT, FO et Solidaires Sud, ont déposé un préavis de grève à compter du 11 juin pour l’ensemble des personnels des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ils dénoncent un manque de reconnaissance et le détournement des aides- soignants pour palier le manque d’effectifs dans d’autres services.
C’est à une grève à durée illimitée qu’ont appelés les personnels syndiqués des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Groupe Assistance publique – Hôpitaux de Paris – AP-HP). Elle débutera vendredi 11 juin par une action de sensibilisation auprès des usagers sur les conditions de travail des aide-soignants et des infirmiers.
Les revendications des syndicats : un « seuil sécuritaire effectif d’infirmiers et d’aides-soignants à 6, avec un seuil fonctionnel à 7, 24h/24h et 7j/7, la présence de médiateurs sociaux et d’un agent de sécurité aux urgences 24h/24h ». Ils demandent aussi une prime de 100 euros net par mois pour les infirmiers formés au tutorat.
Difficultés à recruter et manque de reconnaissance
La réaction des syndicats aurait été provoquée par la découverte des plannings du mois de juin. Dans une lettre ouverte diffusée le 3 juin, sans logos, à l’attention de Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, l’intersyndicale critique les pratiques de la direction pour palier les difficultés de recrutement et de « fidélisation » du personnel. Selon eux, elle « vient puiser dans le personnel des urgences de manière outrageante en le faisant tourner sur les services de cardiologie, chirurgie digestive, endocrinologie et gastrologie ».
Ils dénoncent aussi un manque de reconnaissance : « Nous ne sommes plus des héros mais juste des noms pour combler un planning sur l’hôpital (…) Aujourd’hui, nous disons stop ! » écrivent-ils dans leur lettre ouverte.
Contactée au sujet de ce mouvement social, l’AP-HP n’a pas donné suite.
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