Environnement | | 18/02/2021
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Boissy-Saint-Léger : polémique autour du jardin partagé de la Haie-Griselle

Boissy-Saint-Léger : polémique autour du jardin partagé de la Haie-Griselle © Les jardins de Boissy-Saint-Léger

Dans quelques semaines, l’association gestionnaire du jardin partagé de la Haie-Griselle, à Boissy-Saint-Léger sera persona non grata. Un an après avoir renouvelé sa convention de partenariat, la mairie a décidé de la résilier en décembre dernier pour des manquements à ses obligations. Opposants et responsables associatifs dénoncent un règlement de compte politique.

Voilà cinq ans que la mairie de Boissy-Saint-Léger a réalisé à la Haie-Griselle, place des Érables, un jardin partagés sur un terrain d’environ 800m2. Elle en a alors confié la gestion à l’association “Les jardins de Boissy-St-Léger” dans le cadre d’une convention convention tripartite, avec l’association du syndic. La vie de ce lieu s’est animée sous l’action d’amateurs de jardinage et de bénévoles prêts à organiser des actions de médiation et d’animation. La municipalité a donc renouvelé son partenariat avec l’association en août 2019.

Pourtant, quelques mois plus tard, l’ambiance va considérablement changer. Au cabinet du maire, on dénonce «un climat conflictuel porteur de violences verbales et comportementales, des difficultés à intégrer de nouveaux adhérents, un accaparement du jardin par certains membres, une absence de collaboration avec la ville ou encore, des difficultés de gestion administrative».

La direction de l’association reconnaît une mauvaise ambiance mais considère qu’elle n’est pas responsable des heurts. «L’arrivée d’un groupe de nouveaux adhérents au printemps et à l’été 2020, acceptés sans problème et avec confiance, dont plusieurs proches [du maire],s’est traduite par une tension importante due à des pratiques de jardinage et d’appropriation des lieux par certains, contraires à l’esprit collectif du jardin. Ces personnes ont eu durant cette période un comportement inamical déstabilisant pour les adhérents travaillant depuis longtemps dans le jardin. Malgré de nombreuses conversations et réunions, les tensions n’ont fait que croître».

La majorité souhaite repartir à zéro

Ces fractures se sont manifestées de façon impromptue lors de l’assemblée générale de l’association “Les Jardins de Boissy-Saint-Léger” du 7 octobre dernier, se soldant par une convocation sous quinzaine du président de l’association en mairie. Régis Charbonnier a alors demandé des explications au président, Christian Cadoret, lors d’une réunion “de crise”, qui n’a pas débouché sur un apaisement de la situation. Pour ne rien arranger, le président d’une association concurrente “Les jardins partagés”, ancien membre du bureau de l’association “Jardins de Boissy-Saint-Léger” a assisté à cette entrevue en petit comité, accroissant la suspicion.

«Dans un esprit constructif, le bureau élu de l’association a engagé comme convenu pendant l’AG un travail de réécriture des statuts et du règlement intérieur de l’association, indispensable pour préciser les règles internes et assurer un fonctionnement collectif de qualité. Ces documents essentiels non revus depuis l’origine de l’association doivent être soumis au vote d’une AG extraordinaire début mars 2021 et devraient corriger des manquements en partie à l’origine des difficultés actuelles», s’est justifiée l’association.

Mais lors du conseil municipal du 17 décembre dernier, la majorité municipale a voté la résiliation de la convention. Tous les membres de l’opposition ont désapprouvé la délibération dénonçant une manœuvre politique. Si l’association des jardins de Boissy-Saint-Léger est apolitique, elle compte parmi ses fondateurs le conseiller municipal d’opposition Christian Larger. Consternés par cette situation, des adhérents ont constitué un collectif de sauvegarde du jardin et ont lancé une pétition pour demander à Régis Charbonnier de revenir sur sa décision, et alerter la population.

«Le jardin n’est pas en danger. A partir de la mi-mars, une nouvelle saison va commencer et tous les Boisséens désireux de s’impliquer seront les bienvenus. La ville a pris ses responsabilités et est dans son bon droit de conventionner avec l’association de son choix pour que ce lieu continue à vivre», commente le cabinet du maire.

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