Accélérer le rééquilibrage dans la répartition de l’activité économique entre les différents pôles de la région, renforcer les opérations mixtes logements-bureaux, inclure un quota de logements sociaux dans les villes carencées… la préfecture Paris-Ile-de-France muscle ses conditions pour agréer les nouveaux m2 de bureaux tout en maintenant une exception pour le projet stratégie 2025 de Nanterre La Défense, déjà projeté.
Eviter que les pôles d’affaires ne concentrent toujours plus l’activité économique en imposant la création de nouveaux logements lors des constructions de bureaux, tel est l’enjeu du périmètre d’attention renforcée (PAR) mis en place en 2018 par la préfecture de région pour conditionner les agréments de création de bureaux ou entrepôts logistiques dans certains secteurs. Après deux ans de rodage et à l’approche du Grand Paris Express, ce périmètre a été agrandi depuis le 6 septembre et les orientations ont évolué.
“Après 2 ans d’application, l’évaluation de la mise en œuvre de ces orientations a montré le maintien d’un niveau de construction de bureaux très élevé dans les secteurs déséquilibrés, motive la préfecture. Par ailleurs, le constat d’un taux de vacance important sur certaines zones dans un contexte de forte évolution d’immobilier tertiaire conduit à renforcer la vigilance pour éviter l’aggravation des tendances et orienter l’utilisation du foncier vers des usages plus équilibrés.”
Bilan 2020
En 2020, l’État a agréé au total 2,3 millions de m2 de bureaux en Île-de-France, 0,9 millions de m2 d’entrepôts et 0,4 millions de m2 d’autres locaux, chiffre la préfecture, soit 279 dossiers. La Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine étaient en tête avec plus de 700 000 m2 chacun, tandis que la Seine-et-Marne fait la course en tête sur les entrepôts. Largement au dessous, le Val-de-Marne progresse néanmoins fortement, avec 200 000 m² de gros projets principalement sur les communes d’Arcueil, Gentilly, Orly et Ivry-sur Seine. L’Essonne arrive en deuxième position sur les entrepôts, doublant le Val-d’Oise, en raison notamment de trois gros projets de data center.
Télécharger le bilan régional détaillé
D’abord confiné à une partie des arrondissements et des communes de l’ouest parisien, il s’étend désormais à l’ensemble de la capitale et de nouvelles communes, à l’ouest mais aussi au sud de Paris et dans le nord, en Seine-Saint-Denis.
Des projets compensés par du logement social dans les villes carencées
En parallèle, des contraintes spécifiques aux communes carencées en logement social sont instaurées, qui obligent à la création d’un quota de 30% de logements sociaux parmi ceux créés en compensation. De manière générale, l’objectif est d’encourager au maximum les opérations mixtes logements-bureaux. Lorsque les compensations sont compliquées, il sera aussi possible de compenser en réhabilitant des logements insalubres.
Exception pour le pôle de La Défense, Nanterre, La Garenne Colombes
Concernant le pôle ouest qui part de La Défense, les opérations déjà prévues dans le document d’orientations « La Défense Seine Arche : stratégie 2025 » de l’Opération d’intérêt national (OIN) ou déjà en cours, les bureaux seront agréés sous simple condition d’une desserte suffisante par les transports collectifs.
Concernant la touche verte, les nouvelles orientations entendent porter une “attention particulière sur le bilan carbone des projets de bureaux.”
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.