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Travaux | | 26/11/2021
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Champigny-sur-Marne: ce tunnelier va permettre de se baigner dans la Marne et la Seine

Champigny-sur-Marne: ce tunnelier va permettre de se baigner dans la Marne et la Seine © Fb

Il y a des tunneliers qui promettent le métro, d’autres la baignade, et en ce moment, beaucoup passent par Champigny! Situé en bord de Marne, en amont de Paris, Champigny fait en effet partie des bassins versants ultra prioritaires pour permettre une baignade en eau claire dans le fleuve d’ici les Jeux Olympiques de 2024. Une station de dépollution des eaux de pluie y est donc actuellement en construction au pas de course.

Concrètement, cette station de dépollution des eaux pluviales (SDEP) sera en mesure de stocker jusqu’à 8 000 m3 d’eaux pluviales grâce à un bassin de rétention d’eau atteignant à certains endroits jusqu’à 20 mètres de profondeur. Entièrement automatisée, elle pourra traiter jusqu’à 700 litres d’eaux pluviales par secondes. Cet équipement à 42,3 millions d’euros financé de moitié par le conseil départemental et le Siaap (syndicat intercommunal d’assainissement), le reste par l’agence de l’eau Seine Normandie, doit être livré avant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Il constitue une pièce maîtresse de la dépollution des eaux en amont de la capitale, en parallèle des travaux de séparation correcte des eaux pluviales et usées dans les habitations. Les eaux usées sont en effet systématiquement traitées par des stations de dépollution, ce qui n’est pas le cas des eaux pluviales. Quelques bassins versants ultra-prioritaires ont toutefois été ciblés comme nécessitant une action sur les pluviales, ce qui est le cas à Champigny pour le bassin du ru de la lande.

Neuf mois après l’attribution du marché de construction au groupement NGE, le chantier progresse au pas de charge malgré quelques aléas rencontrés au début, comme par exemple la découverte d’une ancienne cuve d’Air liquide (ancien occupant du site) sur place. Ce jeudi, le micro-tunnelier qui doit créer une canalisation jusqu’à la place Lénine, 600 mètres plus à l’est, a été baptisé. Il doit entamer l’excavation dans quelques semaines.

“Encore un tunnelier dans le sous-sol de Champigny-sur-Marne, mais c’est pour la bonne cause”, a rassuré Chantal Durand, vice-présidente du conseil départemental en charge de l’eau et de l’assainissement. C’est son prénom qui a été choisi pour le baptême du micro-tunnelier qui s’apprête à être mis en service. “Il va permettre de creuser au début du mois prochain une canalisation de 1,80 mètres de diamètres sur environ 600 mètres et permettra ainsi d’acheminer les eaux pluviales des réseaux d’assainissement situés sous la place du marché pour qu’elles soient traitées dans la station”, poursuit-elle. Ce tunnelier doit achever sa progression en mars 2022. Le creusement d’une seconde canalisation vers une autre prise d’eau située cette fois-ci plus au nord, rue de la plage.

Pendant ce temps, les travaux de gros œuvre de la station de dépollution, dont le terrassement, ont bien avancé. La structure de la station, en béton armé coulé est terminée. Il est déjà possible de figurer les lobes, respectivement dédiés au stockage de l’eau de pluie et au traitement.

Lire : Dépollution de la Marne: NGE engage le contre la montre avant les JO de 2024

Un “micro-tunnelier” pour limiter les nuisances

Dans une ville déjà considérablement bouleversée de nombreux chantiers liés aux lignes 15 sud et est du Grand Paris Express, la question des nuisances pour les riverains était cruciale et c’est ce qui a motivé le choix d’un micro-tunnelier. C’est l’entreprise Bessac, qui travaille parallèlement sur plusieurs lots du Grand Paris Express (Issy-Vanves-Clamart et Villejuif Aragon – Créteil l’Echat), qui est ici à la manœuvre. “Nous proposons des tunneliers capables de percer sur des diamètres de 8 à 9 mètres pour les métros, mais nous avons également développé les micro-tunneliers qui peuvent creuser jusqu’à 500 millimètres”, explique Bernard Theron, son président. Créée il y a 40 ans dans le midi toulousain, cette filiale de Soletanche Freyssinet (groupe Vinci) a déjà travaillé sur des chantiers d’assainissement du Siaap notamment dans les usines d’Achères et de Valenton.

De quoi se projeter dans les futurs spots de Marne et Seine où l’on pourra prochainement plonger…

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