Société | | 19/05/2021
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Champigny-sur-Marne: cellule psychologique et gardes à vues prolongées après la mort d’un ado

Champigny-sur-Marne: cellule psychologique et gardes à vues prolongées après la mort d’un ado © Yanis Mokhtari

« Ma femme elle a vu de ses propres yeux les gens qui essayaient de le réanimer, il est mort devant elle. Elle n’a pas dormi de la nuit (…) Moi je suis père de cinq enfants et je vous le dis honnêtement j’ai peur pour eux», confie un habitant de la résidence du Clos des Perroquets, une cité d’ordinaire sans problème de Champigny-sur-Marne.

Ce mardi soir vers 18h40, un jeune homme de 17 ans a été mortellement blessé au couteau. Le présumé auteur des faits, âgé de seulement 16 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. D’après les tous premiers éléments de l’enquête, il ne s’agit pas d’une rixe mais d’un conflit entre deux jeunes de la même résidence, qui se connaissaient depuis des années bien que ne fréquentant pas le même lycée.

Lire : Champigny-sur-Marne: un jeune de 17 ans poignardé à mort, 3 interpellations

Deux autres personnes, un jeune homme de 20 ans et l’autre de 30 ans, ont aussi été interpellés en raison de pressions sur la famille de l’auteur présumé.

Il s’agit donc de deux dossiers différents qui ont tous deux donné lieu à un prolongement de la garde à vue précise le Parquet de Créteil.

Sur place, c’est la consternation. « Le pire, c’est que c’est un jeune d’ici qui aurait fait ça, je vois très bien qui c’est, il est dans le même lycée que ma fille », commente un habitant avec effroi.

“Nous sommes en train d’organiser une cellule psychologique pour les habitants de la résidence”, indique Laurent Jeanne, le maire de la commune, qui a assisté hier aux tentatives de réanimation de l’ado.

Pour l’heure, aucune marche blanche n’est envisagée. “Ce n’est pas le souhait de la famille à ce stade, confie le maire. C’était leur fils unique et ils souhaitent quitter les lieux au plus vite. Nous travaillons à leur relogement. Nous avons aussi proposé à la famille du présumé auteur de les accompagner pour s’éloigner quelques temps mais ils ont déjà trouvé dans la famille”, poursuit l’élu.

“On a vraiment du mal à réaliser, on a l’impression d’être dans un cauchemar, on allume la télé, on voit nos bâtiments et que ça parle de notre quartier, s’épanche un voisin. On est dégouté franchement, ça fait de la peine”.

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