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Associations | | 21/04/2021
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Champigny-sur-Marne: l’insertion professionnelle par le sport

Champigny-sur-Marne: l’insertion professionnelle par le sport © Chloé Bergeret

“Nous sommes restés ouverts car nous avons peur de perdre des gens qui en ont besoin. On a pris nos responsabilités”, explique Benjamin Burlot, président de l’association Action Prévention Sport à Champigny-sur-Marne. Depuis 25 ans, l’association utilise le sport comme outil d’insertion, accueillant aussi bien décrocheurs scolaires, détenus, jeunes sous main de justice que demandeurs d’emplois, allocataires du RSA, jeunes femmes des quartiers prioritaires…

Ce mardi, une dizaine de jeunes s’échauffent avant une démonstration de step. “Il y a beaucoup de gens, ils ont la pression“, explique Miguel, un coach. C’est que ce n’est pas complètement une journée ordinaire. Aujourd’hui, il y a visite ministérielle. Nadia Hai, ministre de la Ville, a choisi l’association comme décor pour communiquer sur le fonds “Quartiers solidaires jeunes” destiné aux associations menant des actions en faveur des habitants des QPV âgés de moins de 25 ans.

Voir l’interview donnée à ce sujet par la ministre, en amont de la visite

“J’ai commencé la muscu seul, mais Miguel m’a donné quelques techniques, que je mets en place aujourd’hui. Et je sens les biscotos !“, raconte un jeune de 23 ans. “On est entré facilement dans l’association, plusieurs ont été guidés par la mission locale, un les a croisés dans la rue, et un autre lors d’une journée Sport et Santé au parc du Tremblay. Cela s’est fait beaucoup par le bouche à oreille. On ne vient pas tous de Champigny, et on en a entendu parler quand même“, poursuit-il. Le plus important pour eux, c’est que l’APS ne leur offre pas qu’une pratique sportive régulière, “ça nous donne de l’estime de nous-mêmes, on est fiers de nous, ça nous inculque les valeurs du sport aussi, le respect des règles, de l’autorité. Tout ça c’est utile, pas que dans le sport, mais aussi dans le monde du travail, on apprend à être à l’heure, à se tenir bien“, témoigne un autre. “On en avait besoin, la vie dans nos quartiers n’est pas toujours facile et ça nous donne une hygiène de vie très stricte, qui nous manquait. En plus avec le contexte actuel, c’est une bulle d’air que tout le monde n’a pas!abonde un autre.C’est plus que du sport, on rencontre des champions sportifs qui sont des sources d’inspiration, on apprend le lien social et on fait ce qu’on aime.” Le jeune, adepte de musculation, constatequ’ “il n’y a que l’APS qui prend en charge les diplômes sportifs qui sont pour la plupart super chers. Il faudrait vraiment que ce soit élargi.

Une piste pour le fonds Quartiers Solidaires Jeunes…

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