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Grand Paris Express | | 01/12/2021
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Champigny-sur-Marne : nouveau suicide sur un chantier du Grand Paris Express

Champigny-sur-Marne : nouveau suicide sur un chantier du Grand Paris Express © stocklib

En quelques mois, la Société du Grand Paris a connu deux suicides sur des chantiers d’ouvrages situés sur la commune de Champigny-sur-Marne. A chaque fois, il ne s’agit pas de personnes qui travaillent sur la chantier. Mais contrairement au premier drame, des témoins ont assisté à la mort du jeune homme, lundi 22 novembre.

Garçon souriant au grand cœur, D. 24 ans, avait la vie devant lui. Il a décidé d’en finir lundi 22 novembre en se jetant d’une grue sur un chantier du Grand Paris Express, avenue Salengro, à Champigny-sur-Marne. Des nombreux témoins dont des membres de sa familles ainsi que les secours ont assisté au drame.

Des riverains indiquent que le jeune homme s’est introduit sur le chantier en fin d’après-midi. “Il est entré par la porte d’accès principale qui était ouverte. Un ouvrier l’a interpellé en disant qu’il fallait qu’il porte un casque. Il a peut être pensé qu’il travaillait sur le chantier. Plus tard, il est monté en haut de la grue. Ses parents sont arrivés entre temps. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait. Tout le monde était figé. Il était environ 22 heures 30 lorsqu’il s’est jeté d’un escalier sous la grue. Les cris du papa étaient terribles”, relate un témoin. Le samedi suivant, près de 600 personnes lui ont rendu hommage au stade des bords de Marne à Noisy-le-Grand, où il avait joué au foot.

“L’enquête de police a montré que la personne a escaladé la palissade du chantier en fin d’après-midi alors que le chantier était toujours actif et des ouvriers toujours présents. Cet homme n’était pas une collaborateur de la SGP ni des entreprises concernées par le chantier”, explique de son côté la Société du Grand Paris.

Il y a quelques mois déjà, sur un autre chantier du Grand Paris Express toujours à Champigny-sur-Marne, “vers la Fourchette”, indique une habitante, une autre personne s’est donnée la mort. C’était un dimanche, le chantier était fermé, la personne a escaladé une palissade, est monté en haut d’une grue et s’est jetée dans le vide.

Quid de la sécurité des accès aux chantiers du Grand Paris Express ? Dans l’entourage du jeune homme, on ne s’explique pas que l’accès ait été aussi aisé, et que les ouvriers présents sur place n’aient pas pu identifier qu’il ne faisait pas partie de l’équipe et n’avait rien à y faire, ni n’aient empêché de monter sur la grue. “Pourquoi est-il resté de 17h à 22h dans le chantier sans que la police ne soit appelée? questionne un proche de D. qui indique que la famille a été appelée une première fois à 13 heures depuis une grue, puis ensuite en fin d’après-midi, et ne comprend pas non plus pourquoi les pompiers n’ont pas sécurisé le périmètre. Et ce proche de s’interroger également sur la sécurité dans les grues.

“La Société du Grand Paris fait de la sécurité, depuis l’origine, la première priorité de toutes les actions en lien avec le Grand Paris Express, qu’il s’agisse de la sécurité des travailleurs sur les chantiers mais aussi des personnes à leurs abords. Malgré toutes les mesures prises par les entreprises qui réalisent les travaux  (palissades de chantier d’au moins 2m50, vidéoprotection ou encore gardiennage), il n’est pas toujours possible d’empêcher des personnes très déterminées d’escalader les palissades”, se défend la SGP.

Article modifié le 2 décembre avec nouveaux témoignages de proches.


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