Parmi les hôpitaux qui séquencent le variant du coronavirus Sars Cov-2, le service bactériologie et virologie du GHU Mondor de Créteil ne chôme pas. Le service analyse sans relâche l’ADN d’échantillons de Covid-19 pour identifier de nouveaux variants afin de pister leur propagation.
C’est dans ce contexte que ce service du professeur Jean-Michel Pawlotsky (photo de une) a identifié un nouveau variant, baptisé Henri Mondor, en tout début d’année. Le professeur en avait fait la présentation au porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors de sa visite à l’hôpital début février. A l’époque, quatre patients de l’hôpital l’avaient déjà contracté, constituant un mini-cluster.
Alors que cette découverte doit faire l’objet d’une publication par l’Emerging Infectious Diseases Journal, le professeur a résumé au micro de France Inter les mutations intéressantes de ce variant, parmi les 18 mutations identifiées, insistant sur “la mutation 501Y, qui semble associée à une meilleure transmissibilité du virus” et la “mutation en position 452, dont il a été suggéré qu’elle pouvait diminuer la sensibilité à l’effet de la vaccination.”
Si le variant ne semble pas plus dangereux, il arrive en revanche à tracer sa route. Une trentaine de cas ont ainsi été identifiés dans plusieurs régions (sud, centre, ouest) qui ont permis d’en identifier 190 et il est désormais estimé que ce variant correspondait à 2% des contaminations début mars. Plus que le brésilien estimé à moins d’1% mais sans commune mesure avec le variant anglais, aujourd’hui ultra-majoritaire, en deçà aussi des un peu plus de 5% du variant sud-africain.
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