Investitures aux Départementales en Val-de-Marne: union LR-UDI-Libres

Olivier Capitanio, maire de Maisons-Alfort et président de LR Val-de-Marne, et ses homologues de l’UDI et de Libres, le sénateur Laurent Lafon et le conseiller régional maire de L’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, étaient assis à la même table ce jeudi matin pour annoncer les investitures 100% communes aux élections départementales des 20 et 27 juin prochain dans le Val-de-Marne. Une “occasion historique de mettre le dernier département communiste de France hors d’état de nuire”, a lancé Vincent Jeanbrun, sonnant l’offensive. “Le département du Val-de-Marne n’est pas assez identifié. On n’en entend jamais parler sauf lorsqu’il s’agit de venir y construire une prison”, enchaîne Olivier Capitanio, avant de rappeler la montée en puissance de la droite dans le département, illustrée par quatre victoires dans des fiefs communistes aux dernières municipales à Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. “Contrairement à ce que disent les communistes, nous ne rayerons pas d’un trait de plume ce qui a été mis en œuvre et n’entendons rien casser mais en revanche construire”, poursuit-il toutefois avant d’aborder un programme construit en 20 propositions avec comme priorités la transition écologique et l’amélioration du cadre de vie.

Pour ce qui est du programme, voir article spécifique.

Au lendemain de la clôture des dépositions de candidatures, le premier enjeu de ce point presse collectif était de préciser l’ensemble des investitures et d’afficher l’union départementale réussie entre les trois mouvements. Un accord qui n’a pas été facile dans tous les cantons et qui a même sacrifié un maire LR, Didier Gonzales, à Villeneuve-le-Roi. Ce dernier, qui a refusé de partir en binôme avec la candidate proposée par l’UDI, Nicole Duru, préférant faire un ticket avec Marie-Amélie Martin, n’a du coup obtenu ni l’investiture UDI ni même celle de son parti, sans toutefois en être suspendu. “Les efforts ont été importants mais le fait d’être uni constitue un élément fort pour l’alternance”, enjoint Laurent Lafon.

Par rapport à 2015, le Modem a disparu de l’alliance droite-centre mais deux personnalités ex-Modem ont rejoint le mouvement. Sabine Patoux, conseillère sortante, repart cette fois sous l’étiquette Libres, en binôme avec Jacques-Alain Bénisti. Tête de liste contre Didier Dousset au Plessis-Trévise après avoir été son adjointe, l’élue a quitté le Modem, considérant qu“‘il n’a plus de dynamique” et ne s’appuie pas assez sur le territoire, recevant “ses consignes du national.” Maire de Chennevières-sur-Marne, Jean-Pierre Barnaud rappelle pour sa part qu’il était le seul maire Modem élu en 2014 et que le parti a investi une candidature concurrente contre lui en 2020 (en l’occurrence son ex-première adjoint Marie-Christine Dirringer). Il n’a donc pas eu “l’impression de trahir ses camarades centristes” en quittant le Modem pour l’UDI.

Nouvel entrant par rapport à 2015, Libres, le mouvement de la présidente de région Valérie Pécresse, est plus proche de LR dont sont issus la majorité de ses membres, parfois avec la double appartenance comme par exemple le maire de Saint-Maurice, Igor Semo. L’occasion pour les candidats de rappeler leur envie de collaborer davantage avec la région.

Concernant le deuxième canton sans candidat, Gentilly Le Kremlin-Bicêtre, il reste majoritairement acquis à la gauche et ne compte que peu de candidats potentiels. Enguerrand Delannoy (Libres) qui a fait un score honorable au Kremlin au 1er tour des municipales, a été déclaré inéligible pour trois mois mi-février, tandis qu’à Gentilly, celui qui a percé à droite, Benoit Crespin, n’est plus membre de LR, s’étant présenté contre la candidate officielle en 2020. LREM-Modem, qu’avait rallié Enguerrand Delannoy au deuxième tour des municipales, sera en revanche présent.
Précision (apportée à 20h56): Enguerrand Delannoy rappelle qu’il était éligible à la date du scrutin mais que sa fonction professionnelle auprès de la présidente de région rendait un mandat au département incompatible.

Ci-dessous la liste définitive des investitures Ensemble réveillons le Val-de-Marne. On y trouve 10 maires en candidature titulaire et 6 en position de remplaçants dont Vincent Jeanbrun et Laurent Jeanne, également en position éligible pour le Conseil régional dont ils font déjà partie de l’exécutif.

Titulaires

Titulaires et remplaçants