Les écologistes du Val-de-Marne, EELV et Génération.S, donnaient ce vendredi une visio-conférence de presse en vue des élections départementales de juin 2020. Malgré l’incertitude qui plane encore sur la date du scrutin, chaque parti doit en effet s’organiser comme si le calendrier était respecté. Mais pour faire campagne, il est préférable d’avoir des candidats.
Sur le programme, les discussions, que chacun s’accorde à trouver “constructives” ont toutes les chances d’aboutir, d’autant que l’écologie s’est désormais imposée dans tous les programmes, dans des proportions variables. La principale difficulté réside dans le nombre d’élus qui sera attribué à chaque parti, et plus précisément: comment faire place aux écologistes.
Voir à ce sujet notre précédent article : Départementales en Val-de-Marne: la gauche s’attelle à une union difficile
Sur cette question, les discussions avancent moins vite. “Pour l’instant, on a l’impression que même garder un élu, c’est compliqué”, témoigne Nadine Herrati, co-secrétaire départementale. Pourtant, les chiffres parlent d’eux mêmes, estiment les élus écologistes, résultats électoraux à l’appui. “Dans le département, nous représentons environ 80 000 électeurs”, chiffre Sabina Sebaihi, co-secrétaire départementale et régionale. “C’est un peu fort de café que les écologistes représentent 40% de l’électorat de gauche et ne disposent que d’un conseiller départemental sur 28 élus de gauche”, note Christian Métairie, maire EELV d’Arcueil et unique élu écolo de l’assemblée départementale.
Une sous-représentation qui a un impact sur les programmes, défend Frédéric Bourdon, conseiller d’opposition à Vitry-sur-Seine, évoquant notamment la place du vélo et le devenir des coronapistes. “Quand bien même l’ensemble des citoyens changeaient totalement leur comportement, ne roulaient plus qu’à vélo, réduisaient leurs déchets… cela ne suffirait pas car 75% de l’action qui doit être menée au niveau environnemental est de l’action collective”, abonde Thomas Kekenbosch, secrétaire départemental Génération.S. “On ne veut pas des postes pour des postes mais les politiques ne changeront pas assez vite s’il n’y a pas plus d’écologistes pour porter un peu de radicalité sur le sujet”, reprend Christian Métairie.
Déterminés à ne pas s’estomper dans le papier peint, les écologistes espèrent donc que le tempo va légèrement s’accélérer car dans les partis, les investitures vont devoir suivre leur cours. En principe, les noms des candidats pressentis doivent être remontés dans les mouvements d’ici la fin du mois, indique Nadine Herrati, ce qui ne laisse que quelques semaines. Après, il va falloir commencer à faire campagne. “Il n’est pas question pour nous de fixer un ultimatum ni de chercher un coupable”, reprend David Cousy, co-secrétaire du groupe local de Créteil, qui insiste sur la volonté de créer les conditions de l’alliance pour porter un projet écologiste, démocratique et social.
Mais les choses vont mieux en le disant et c’est bien dans ce contexte qu’était organisée cette prise de parole collective, associant d’ores et déjà EELV et Génération.S. “Nous sommes dans une démarche d’humilité totale dans cette élection, insiste Nadine Herrati, en marge de la conférence de presse, mais pas de soumission.”
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