20% ! Telle est la proportion de femmes dans les métiers du développement web. Un ratio violemment loin de la parité, qui s’explique en partie par le manque d’appétence des filles pour cette filière qui ne connaît pourtant pas la crise. Au sein du programme Web@cadémie de l’Epitech, on ne se résout pas à ce ratio et l’école a mis les bouchées doubles pour aller chercher les filles. Un véritable défi.
Depuis 2010, l’école d’informatique a lancé avec Zup de Co, un programme de formation gratuit au développement web sur deux ans, destiné aux élèves sortis du système scolaire sans le bac, de 18 à 25 ans. Une initiative qui a permis à 450 jeunes d’aller au bout du cursus et de sortir diplômé. L’école peinait en revanche à recruter des jeunes femmes.
Dès 2016, le campus a donc décidé de travailler spécifiquement sur cette question pour améliorer son ratio, et a noué un partenariat avec Pariscode, un programme de la ville de Paris destiné à soutenir les métiers du numérique. Ce programme, Ambition féminine, a permis de créer une première promotion à 80% féminine en 2020.
Recrutement en cours pour la prochaine promo
La nouvelle promotion de la Web@académie de l’Epitech fera sa rentrée début novembre. Le recrutement est ouvert. Et les filles sont les bienvenues!
Lien pour candidater
“Nous travaillons avec Pôle Emploi, les missions locales.., et effectuons également un travail de fond avec des structures de l’Education nationale dans le cadre de notre programme Diversity, avec des ateliers de découverte du code pour sensibiliser les jeunes filles, explique Florian Joufflineau, directeur de l’impact social de l’école. Car si on ne fait rien, la proportion de femmes va encore diminuer. Depuis l’instauration de l’option numérique au lycée, seulement 10% des élèves la choisissent, dont 10% de filles. Il faut donc mobiliser tout le monde, les jeunes, mais aussi les parents qui peuvent parfois être bloquants, et déconstruire l’image d’un monde de geeks exclusivement masculin. L’environnement des métiers numériques doit aussi être plus inclusif.” Le jeu en vaut la chandelle car une fois passé ce cap, le taux de réussite dans la filière n’est pas moindre chez les filles.
Parmi les étudiantes de la promotion en cours, Nolween a travaillé dix ans dans le secteur de la restauration après une sortie du lycée sans diplôme. Elle a mis à profit l’arrêt forcé de son activité pour se lancer dans une reconversion professionnelle, après avoir été tentée par la conception de jeux vidéo quelques années auparavant. “J’apprécie le fait que ce ne soit pas des cours traditionnels. Nous travaillons sur des projets, des expérimentations. C’est à nous d’aller chercher les informations dont on a besoin à droite à gauche, en autonomie. Au terme de la formation, nous aurons de solides bases en programmation et pourrons trouver un emploi facilement. Depuis mon arrivée ici, j’ai pu me constituer un réseau qui comprend beaucoup de professionnels du secteur”, apprécie-t-elle.
Meriem, elle, a d’abord travaillé dans l’animation avant de chercher à se réorienter sur les conseils de son frère. “Il m’a dit que vu le temps que je passais sur les ordinateurs, ce serait une bonne idée de trouver un métier lié à cela. Après plusieurs mois d’apprentissage, nous sommes déjà en mesure de faire beaucoup de choses. La seconde année sera consacrée au perfectionnement avec une grande partie en alternance”.
“J’aurai pu être l’une d’entre vous parce que j’ai commencé par des études de droits puis une carrière dans le bâtiment et quand j’ai été recrutée par les ordinateurs Dell, je ne connaissais de l’informatique que Word et Excel. Je n’étais ni ingénieure, ni scientifique, ni matheuse. Au bout d’un moment j’ai plafonné et dû reprendre mes études à 33 ans, avec un enfant. Cela a été très dur mais ça a payé. Vous avez voulu donner une nouvelle direction à votre vie, tout ce qui vaut la peine est difficile!”, les encourage Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, venue rencontrer les étudiantes et étudiants de la Web@cadémie mi-septembre.
“Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes existent encore aujourd’hui, quelles mesures peuvent être prises pour lutter contre cela ?” lui a demandé Khadidja. “La première loi a été votée il y a 50 ans, il faut aller plus loin en votant des lois comme la loi Copé Zimmermann qui a fait passer le nombre de femmes élues dans les conseils d’administration de 10 à 45% en dix ans”, suggère la ministre qui se veut confiante : “Je crois que votre génération verra la fin des inégalités de salaires.”
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L’égalité est une notion de droit ; dans la France d’aujourd’hui, hommes et femmes ont strictement les mêmes droits.
Mais ‘égalité’ ne veut pas dire ‘identité’. Hommes et femmes ont des sensibilités différentes, des sujets d’intérêts différents et des ‘plans de carrière’ différents. Et les hommes n’y sont pour rien.
En 1973, il y a donc trois générations, une jeune femme, Anne Chopinet, a été major du concours d’entrée à Polytechnique. Cela signifie qu’au début des années 70 elle a fait une prépa scientifique Maths sup – Maths spé, et qu’à la fin des années 60 elle avait passé le bac scientifique de l’époque, Maths élem. C’était déjà possible.
Pourquoi faudrait il qu’il y ait parité partout ? chacun et chacune à la possibilité de suivre son chemin. Ce ne sont pas les hommes qui interdisent aux femmes de devenir ingénieures, ce sont elles qui ne le font pas, et on ne peut pas imposer 50 % de femmes ingénieures dans une entreprise, car il n’y a pas assez de femmes qui ont cette qualification, et peu de femmes ont une appétence pour la technique.
Nous vivons dans un système patriarcal mais les hommes ne sont pas responsables du manque de motivation des femmes à affronter les obstacles culturels, sociaux, comportementaux, éducationnels … créés par les hommes. Pourquoi les femmes n’auraient pas les mêmes plans de carrières ou des sujets d’intérêts différents ? Pourquoi les femmes n’auraient pas de goût pour la technique ? l’ingénierie ? C’est hallucinant d’en être encore là dans la “réflexion”
Enfin, ce commentaire est bien représentatif de la mentalité des hommes qui ne voient pas en quoi ils sont responsables du peu de place qu’ils font aux femmes dans beaucoup de secteur. Affligeant.
Les hommes étaient responsables, directement ou par indifférence, des lois patriarcales qui établissaient juridiquement des inégalités entre eux et les femmes.
Ces lois sont abrogées, et de nos jours, en France, il n’y a plus de discriminations entre hommes et femmes depuis plusieurs générations.
Les femmes sont donc entièrement libres de leurs destins ; elles peuvent avoir les mêmes ‘plans de carrière’ que les hommes, ou pas selon leur volonté. Elles disposent de leur libre arbitre, et les hommes ne sont pas responsables de leurs comportements sociaux.
Les femmes peuvent donc s’orienter vers des carrières techniques, rien ni personne ne s’y oppose, mais on ne peut que constater qu’elles ne le font pas.
Quel que soit le comportement féminin, elles sont toujours victimes et les hommes toujours coupables ? C’est cela qui est affligeant.
Enfin, d’une façon générale, les mamans sont ‘collées’ à leurs enfants jusqu’à ce qu’ils deviennent pré-ados et en recherche d’indépendance. On peut aussi observer que les ‘nounous’, le personnel des crèches et des écoles maternelles sont 100 % féminins, que les professeurs des écoles le sont à 90 %, à environ 70 % dans les collèges, et même dans les lycées la majorité des enseignants sont féminins. Les métiers de la justice sont féminins à près de 70 %, tout comme ce qui relève du social, de la médecine, et de la gestion du personnel.
Et malgré tout les femmes sont victimes de la société ? Risible. Nous ne sommes plus en 1960.
J’ajoute que les féministes réclament la parité … là où les femmes ne sont pas majoritaire (comme l’enseignement, la médecine, la justice, les services sociaux et … les DRH ! ).
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