Alors que le Premier ministre, Jean Castex, et la société d’économie mixte qui exploite le MIN de Rungis, la Semmaris, ont annoncé vendredi un projet d’extension du MIN à Gonesse, en Val d’Oise, à la fois pour ouvrir une plate-forme logistique au nord de la région et pour développer une filière agricole en circuit court, les grossistes de Rungis expriment leur vigilance.
Les grossistes, rassemblés au sein de leur union professionnelle Unigros, indiquent dans un communiqué “qu’ils n’ont pas été associés à ce projet, malgré leurs demandes”, et font état de leur vigilance “pour préserver l’attractivité et l’unicité du Marché de Rungis.”
Pour Jean-Michel Peuch, président de Rungis Unigros, la valeur du marché de gros de Rungis, “repose avant tout sur son marché physique, modèle unique par la diversité des grossistes et l’offre réunie en un même lieu”, insiste-t-il. “Rungis Unigros soutient tout projet qui permettrait de répondre à la demande des consommateurs en produits locaux d’Ile-de-France. Mais il est clair aujourd’hui que nous ne pourrons cautionner un quelconque
projet qui toucherait à l’attractivité et à l’unicité du marché de Rungis ou qui en appauvrirait la valeur collective”, prévient-t-il.
Les grossistes rappellent le “rôle de pivot dans les filières de produits frais entre les producteurs des territoires ruraux et les commerçants et artisans des cœurs de ville” joué par le MIN et demandent à la Semmaris de leur préciser “la nature exacte” des plateformes logistiques envisagées dans le Val d’Oise.
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