L’information judiciaire ouverte après le suicide d’une détenue de 22 ans en octobre à la prison de Fresnes a été élargie à “non-assistance à personne en danger”.
La procédure avait été initialement ouverte pour “recherches des causes de la mort”, a rappelé le parquet de Créteil.
Un officier pénitentiaire qui a “géré la situation le soir du suicide” serait au cœur des investigations, a expliqué une source proche du dossier, précisant qu’il n’avait pas encore été entendu par les enquêteurs.
“Plusieurs dysfonctionnements dans la détention ont mené à une rupture”, a pour sa part indiqué à l’AFP l’avocate de la détenue depuis 2019, Me Lina Belkora, dénonçant notamment le comportement “sans humanité” du “chef de la détention”.
Sa cliente avait été incarcérée à la maison d’arrêt des femmes de Fresnes en mars 2020 pour “évasion” après avoir coupé son bracelet électronique et pour conduite sans permis.
Elle avait été déjà condamnée pour conduite sans permis d’un scooter, outrage à agents lors de contrôles et pour trafic de stupéfiant.
Le 29 octobre, la jeune femme, qualifiée de “brillante” et de “grande gueule” par son avocate, s’est pendue dans sa cellule du quartier disciplinaire de Fresnes. Elle venait d’écoper le jour-même d’une sanction de 30 jours pour avoir donné un coup de pied au chef de détention, selon la source proche du dossier.
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