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Justice | | 03/12/2021
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Fresnes: un détenu enfermé par erreur avec une femme condamné pour agression sexuelle

Fresnes: un détenu enfermé par erreur avec une femme condamné pour agression sexuelle

Six détenus avaient été enfermés par mégarde avec une femme à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes: l’un d’eux a été condamné jeudi à Créteil à dix mois de prison pour avoir agressé sexuellement la prisonnière, dont il avait frappé les fesses.

Le 15 septembre 2021, la victime âgé d’une trentaine d’années, incarcérée depuis près d’un an, patientait avant un rendez-vous médical dans une salle prévue à cet effet, dans le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) quand un surveillant avait fait entrer six autres détenus masculins.

Une enquête interne dans l’administration pénitentiaire est en cours au sujet de cette erreur. Dans un document interne que l’AFP a pu consulter, le surveillant a reconnu “ne pas avoir regardé plus précisemment dans un renfoncement” de la salle, où il avait fait entrer les six détenus, sans voir la femme qui, selon lui, ne s’était pas manifestée.

“Elle a alerté le surveillant de sa présence à deux reprises”, a au contraire assuré l’avocat de la victime, Me Arnaud Libaude, insistant: “Si le protocole interdit de mettre à côté un détenu homme et une détenue femme, c’est qu’il y a une raison”.

Le prévenu, un homme de 23 ans, était accusé d’avoir frappé la jeune femme au niveau de la fesse. “Ça l’a beaucoup fait rire mais moi ça ne m’a pas fait rire du tout”, a raconté devant le tribunal correctionnel la victime.

Le prévenu s’en est excusé à plusieurs reprises devant le tribunal, se défendant du caractère sexuel de son acte. 

Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison pour “atteinte sexuelle avec violence, contrainte menace ou surprise”.

Pour l’avocat de la victime, il s’agissait d’un “geste non seulement destiné à la rabaisser et à l’humilier (…) mais aussi et surtout à lui faire mal”, qui a provoqué une “rupture de confiance” chez sa cliente, qui a depuis “peur de la prison”.

Me Libaude affirme “se réserver la possibilité d’une saisine du tribunal administratif pour faute lourde envers l’Etat”.

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