Après un impressionnant blocage ce lundi matin autour de deux portes d’accès au Min de Rungis avec des répercussions sur l’A6, l’A86 et le réseau local, l’intersyndicale CGT et FO de la direction des routes d’Île-de-France (Dirif) a remis le couvert ce mardi matin, autour de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.
Pour la seconde matinée consécutive, des agents de la direction des routes d’Île-de-France ont perturbé le trafic. Après une action ce lundi autour du Min de Rungis, ils ont entraîné ce mardi la fermeture d’une bretelle d’accès à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.
Ce mouvement, initié par les syndicats CGT et FO, vise notamment à dénoncer les conditions de travail sur cet énorme réseau de 1300 kilomètres, 25 tunnels de plus de 300 mètres, 1900 ouvrages d’art (ponts, viaducs, tranchées couvertes, murs,…) ou encore 410 panneaux lumineux.
Au cœur des revendications figure la fin de la baisse des effectifs. “Depuis quelques temps maintenant, le ministère supprime nos moyens sans tenir compte de nos besoins. Nous perdons tous les ans entre 10 et 15 postes. Aujourd’hui, nous n’arrivons plus à assumer certaines tâches. Cette situation génère de l’anxiété chez nos collègues. Nous relevons davantage d’accidents. Il existe aujourd’hui 20 centres pour couvrir l’ensemble du réseau et nous avons eu connaissance d’un projet visant à en supprimer 5 à 6”, poste ainsi Fabien Patan, le secrétaire régional du syndicat CGT de la Dirif.
En parallèle, les syndicats se plaignent de concessions de plus en plus importantes du réseau de l’État. Alors que le parlement examine le projet de loi 3DS (la différenciation, la décentralisation et la déconcentration), ils craignent un détricotage accéléré des routes gérées directement par les services étatiques au profit des collectivités locales.
“Il faut arrêter l’hémorragie. L’entretien des routes doit rester une mission régalienne de l’État, surtout avec un réseau aussi important et une telle fréquentation. Nous avons été reçus ce lundi par une délégation composée d’une sous-préfète du Val-de-Marne, du directeur de la Dirif et du directeur adjoint aux infrastructures et aux transports. Aujourd’hui, nous allons être reçus en délégation au ministère de la Transition écologique”, relate le responsable CGT.
Quid du suivi de cette manifestations ? Difficile pour les organisations syndicales de communiquer un chiffre. Certaines actions telles que des fermetures de centres ont été réalisées de façon spontanée par des agents sans coordination avec les centrales. De son côté, la direction des routes d’Île-de-France a recensé “5% de grévistes”, depuis le début du mouvement hier.
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