Hauts-de-Seine | 14/01/2021
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Hauts-de-Seine: manif de soutien au responsable Sud Poste 92 licencié

Hauts-de-Seine: manif de soutien au responsable Sud Poste 92 licencié © Twitter Clementine autain

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a examiné jeudi la demande d’annulation du licenciement de Gaël Quirante, secrétaire départemental SUD Poste 92, qui a été décidé contre l’avis de l’inspection du travail.

Près de 200 personnes se sont réunies sous une large banderole “Réintégration de Gaël Quirante”, devant le tribunal pour apporter leur soutien au responsable syndical, a constaté une journaliste de l’AFP.

Pour la députée LFI Clémentine Autain, présente au rassemblement, le licenciement de M. Quirante “est inadmissible. Il y a la volonté d’en faire un cas d’école, de pénaliser les mouvements sociaux, d’échauder les salariés de mener une lutte sociale, un combat juste. Si comme Gaël Quirante on fait 15 mois de grève, on risque de perdre son travail”, a dénoncé l’élue de Seine-Saint-Denis.

Fin mars 2018, Muriel Pénicaud alors ministre du Travail a autorisé le licenciement pour faute grave de M. Quirante, secrétaire du syndicat Sud (majoritaire) Poste 92 contre l’avis de l’inspection du travail.

A l’issue d’une procédure longue et tortueuse, il est licencié sur la base d’une condamnation à 1 500 euros d’amende avec sursis pour séquestration de cadres de La Poste en 2010, lors d’une grève qui avait duré plus de deux mois.

Même étant licencié, la justice a reconnu à M. Quirante le droit d’exercer ses fonctions syndicales, a précisé son avocat Me Julien Rodrigue.

“Je suis un chômeur en fin de droit avec un mandat syndical”, a déclaré à l’AFP M. Quirante qui voit dans son licenciement “une décision politique” après avoir mené une grève de près de 16 mois dans les Hauts-de-Seine entre mars 2018 et juillet 2019 pour dénoncer les conditions de travail.

Lors de l’audience, Me Rodrigue a mis en avant “l’existence d’un lien avec le mandat et le caractère discriminatoire de la sanction” de M. Quirante.

“On subit une répression syndicale”, a regretté Elie Lambert du  syndicat Solidaires. “Le droit de grève, le droit syndical sont des fondamentaux, ce sont des combats que nous continuerons de mener”, poursuit le syndicaliste. 

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise rendra sa décision le 28 janvier.

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