Trente-quatre associations et collectifs citoyens ont saisi la défenseure des droits à propos de la dégradation de la situation des personnes exilées sans-abri en Ile-de-France, ont-elles annoncé dans un communiqué commun jeudi.
Ces ONG, parmi lesquelles Médecins du monde, la Ligue des droits de l’homme, Médecins sans frontières ou encore Emmaüs France, dénoncent auprès de Claire Hédon, défenseure des droits, “des campements qui se succèdent dans des conditions sanitaires et humanitaires toujours plus inquiétantes”.
Selon ces associations et collectifs, en cinq ans, 60 000 personnes ont dû être prises en charge à Paris, Aubervilliers et Saint-Denis, dont certaines à plusieurs reprises.
Les 34 associations disent réclamer “un vrai système de premier accueil et de prise en charge des personnes exilées”, et souhaitent “éviter la reconstitution des campements à Paris et dans toute l’Ile-de-France”.
Cette saisie intervient après l’évacuation forcée de plusieurs centaines de migrants par les forces de l’ordre, place de la République à Paris fin novembre, une semaine après le démantèlement d’un campement d’environ 3 000 migrants à Saint-Denis.
Les images de l’intervention des forces de l’ordre place de la République avaient été qualifiées de “choquantes” par le ministre de l’Intérieur.
Les ONG signataires pointent du doigt le “sous-dimensionnement de l’ensemble des dispositifs dédiés à la prise en charge et l’accompagnement des personnes présentes sur ces campements”, et la “situation d’atteinte aux droits des personnes”, selon elles, essentiellement concernées par le droit d’asile.
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