Fleuristes, cordonniers, magasins de musique, réparation informatique… le détail des magasins qui peuvent rester ouverts durant ce reconfinement partiel en Ile-de-France, selon un décret paru samedi au Journal officiel (JO).
En plus des commerces qui avaient pu rester ouverts lors des précédents confinements, voici les catégories nouvellement autorisées: “commerces de plantes, fleurs, graines, engrais, semences, plants d’espèces fruitières ou légumières, animaux de compagnie et aliments pour ces animaux en magasin spécialisé”, “services de coiffure”, “services de réparation et entretien d’instruments de musique”, les “commerces de véhicules automobiles et de machines agricoles sur rendez-vous” et les “commerce de détail de cacao, chocolats et produits de confiserie”.
Bercy a également clarifié une confusion concernant les cordonniers: un porte-parole du ministre délégué aux PME Alain Griset avait ajouté vendredi les cordonniers dans cette liste, mais cette profession ne figurait pas telle quelle dans le décret paru au JO. Le ministère a précisé samedi matin qu’elle était en fait incluse dans la catégorie “réparation d’ordinateur et de biens personnels et domestiques” du précédent décret de fin octobre.
Selon un communiqué du gouvernement vendredi soir, cela porte à 90 000 le nombre de commerces qui ne pourront ouvrir, en incluant les quelque 25 000 commerces déjà fermés dans les centres commerciaux sur l’ensemble du territoire, précise un communiqué du gouvernement.
Selon le décret, les supermarchés et autres magasins d’une surface de plus de 400 m2 ne peuvent accueillir du public que pour les activités jugées essentielles, ainsi que la vente de “produits de toilette, d’hygiène, d’entretien et de produits de puériculture”
Les magasins d’alimentation générale et les supérettes peuvent quant à eux accueillir du public pour l’ensemble de leurs activités. Les “click and collect” reste possible. La mesure est immédiatement applicable.
Les marchés mixtes en extérieur resteront également ouverts.
Lors du premier confinement de mars 2020, la plupart des commerces avaient dû garder porte close pendant deux mois, à l’exception des supermarchés et d’un certain nombre de commerces de bouche, ou ceux vendant des matériaux de construction, de l’informatique, des journaux ou encore les blanchisseries, selon une longue liste précisée par décret.
Fin octobre, au moment du deuxième confinement, ont été ajoutés les produits de toilette, d’hygiène, d’entretien et de puériculture. Les grandes surfaces avaient dû fermer certains de leurs rayons pour se conformer à ces restrictions.
De nombreux secteurs réclamaient depuis d’avoir le droit de rester ouverts en cas de reconfinement, et les libraires avaient gagné ce droit fin février.
“Les commerces fermés administrativement bénéficieront du fonds de solidarité dans sa version renforcée avec un droit d’option pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par mois ou 20% du chiffre d’affaires plafonné à 200 000 euros”, indique le gouvernement.
Concernant les commerces dont le chiffre d’affaires dépasse un million d’euros par mois, un “dispositif de prise en charge des coûts fixes à hauteur de 70% pour les entreprises de plus de 50 salariés et de 90% pour les entreprises de moins de 50 salariés” sera mis en place.
“L’activité partielle prise en charge à 100% sera appliquée pour les salariés de ces commerces ainsi que l’exonération de cotisations sociales”, poursuit le communiqué.
Ces commerces pourront aussi “bénéficier d’une aide de 500 euros pour couvrir une partie des frais qu’ils pourraient engager pour se numériser et vendre à distance”, ajoute le document.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi un nouveau confinement de quatre semaines à partir de vendredi pour seize départements, dont Paris et sa région, face à la progression de l’épidémie de Covid-19.
Outre l’Ile-de France, la région Hauts-de-France ainsi que les département des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l’Eure sont concernés. Dans cette zone, les commerces et rayons non essentiels devront rester fermés dès samedi.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.