La commission permanente du conseil régional d’Ile-de-France a voté jeudi sa participation à un “protocole-relais”, une rallonge budgétaire permettant de poursuivre la construction du prolongement du RER E à l’ouest, victime d’importants surcoûts.
“C’est un protocole-relais pour maintenir la pression opérationnelle d’un projet. (…) L’utilité c’est de ne pas stopper le chantier et de ne pas le ralentir”, a relevé le vice-président chargé des transports, Stéphane Baudet, cité par une porte-parole.
Selon le rapport présenté par la présidente du conseil régional Valérie Pécresse, “SNCF Réseau a fait le constat d’un dépassement important du coût du projet, de l’ordre de 640 millions d’euros (aux conditions économiques de 2012), hors actualisation et hors surcoûts liés à la crise sanitaire survenue depuis, qui devrait donc encore aggraver la situation”.
La facture était jusqu’à présent estimée à 3,8 milliards d’euros (aux conditions économiques de 2012), apportés notamment par la Société du Grand Paris (1,5 milliard) et la région (1,1 milliard).
Dans l’attente d’un audit par Ile-de-France Mobilités, “SNCF Réseau demande qu’une solution temporaire soit mise en place et menace à défaut de ne pas engager les marchés nécessaires à la poursuite du chantier, début 2021”, lit-on dans le rapport.
D’où ce “relais”, une avance de crédit de 182 millions d’euros (toujours aux conditions de 2012) à SNCF Réseau “pour couvrir ses engagements devant être pris en 2021”.
La région a approuvé jeudi sa participation de 66 millions d’euros, tandis que l’État va apporter 82 millions selon un porte-parole du ministère des Transports. Le solde doit être apporté par les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines, ainsi que par la Ville de Paris.
SNCF Réseau reconnaît qu‘”il y a des coûts supplémentaires liés à des projets annexes”, mais ceux-ci sont encore “en cours d’évaluation”, selon une porte-parole.
Souvent appelé Eole, le RER E relie actuellement Chelles et Tournan (Seine-et-Marne), dans la banlieue est, à la gare Saint-Lazare à Paris.
Les travaux en cours -retardés par la crise sanitaire- ont pour but de le prolonger à l’ouest jusqu’à Nanterre via La Défense à la mi-2013, puis jusqu’à Mantes-la-Jolie (Yvelines) à une date qui doit encore être réévaluée. Ils comprennent le percement d’un tunnel de 8 km et le réaménagement de 47 km de voies existantes.
A l’origine, une embranchement du RER E devait rejoindre les voies du RER A à la gare Champigny à Saint-Maur avec création d’une nouvelle gare dans le quartier de Plant à Champigny.
Les voies existent, les emprises foncières aussi, mais le projet a été abandonné en 1998 malgré son faible coût, dommage pour les campinois !
à l’est rien de nouveau
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.